Une délégation des forces de défense et de sécurité nigérianes s'est rendue dimanche au Cameroun pour le rapatriement d'un blindé abandonné après un repli dans ce pays en septembre 2014 sous l'effet de Boko Haram, puis du corps d'un officier de police tué deux mois après une attaque de la secte islamiste, a appris Xinhua de source sécuritaire camerounaise.
Arrivée dans l'après-midi, l'équipe composée d'une quinzaine de personnes a regagné Abuja dimanche soir, à bord d'un avion militaire C-130 de l'armée nigériane après des concertations avec les autorités administratives et sécuritaires camerounaises à Maroua dans l'Extrême-Nord pour la restitution de la dépouille de l'officier de police et du blindé, a indiqué cette source jointe au téléphone.
En fuite au Cameroun après avoir été blessé lors d'une attaque de Boko Haram dans son pays fin novembre, l'officier de police évoqué avait été secouru et transporté à l'hôpital public de Kousseri, ville frontalière de la capitale tchadienne N'Djamena, où, n'ayant pas survécu à ses blessures, son corps est resté conservé à la morgue depuis lors, informe-t-on.
S'agissant du blindé, c'est un char de guerre en panne, avec les pneus crevés, ayant été confié à l'armée camerounaise lors d' un repli de moins de 24 heures à Maroua en septembre 2014, de quelque 500 militaires nigérians équipés de plus d'une demi- dizaine d'engins militaires de même nature et d'une importante file de pick-up, après la prise de la localité de Mubi (nord-est du Nigeria) par Boko Haram.