Le cinquième satellite du système européen de navigation Galileo, l'un des deux satellites injectés sur une mauvaise trajectoire en août dernier, a retrouvé après les manoeuvres de correction une meilleure orbite, ce qui permettra à des tests détaillés pour évaluer la performance de ses instruments de navigation, a annoncé vendredi l'Agence spatiale européenne (ESA).
Lancés ensemble par un lanceur Soyouz depuis le Centre spatial guyanais le 22 août dernier, les cinquième et sixième satellites Galileo n'ont pas atteint leur orbite circulaire visée à quelque 23.000 km d'altitude au-dessus de la Terre, mais une orbite très elliptique les faisant évoluant entre 25.900 km au-dessus de la Terre et 13.713 km au-dessous, ce qui perturbait le fonctionnement du capteur terrestre de satellite utilisé pour pointer ses antennes de navigation vers la Terre, a rappelé l'ESA dans un communiqué de presse publié sur son site Internet.
Une opération de sauvetage a été conjointement menée par l'ESA et ses partenaires, permettant de rehausser graduellement le point le plus bas de l'orbite et ainsi de rendre l'orbite plus circulaire, a fait savoir l'ESA.
"Le cinquième satellite Galileo a atteint son orbite corrigée fin novembre 2014. Ses instruments de navigation et de recherche et sauvetage ont été allumés le mois suivant et commencé à faire des tests. Maintenant, le sixième satellite a rejoint la même orbite", explique le communiqué, précisant que les opération de sauvetage pour le sixième satellite a commencé mi-janvier et se sont achevées six semaines plus tard, avec au total 14 manoeuvres réalisées.
Selon le communiqué, la position corrigée a placée le sixième satellite en miroire par rapport au cinquième satellite, les deux satellites se situant ainsi de chaque côté de la Terre. Sur la nouvelle orbite, les deux satellites survoleront le même point de la Terre tous les 20 jours, ce qui permet de synchroniser leur trace au sol avec le reste de la constellation de satellites Galileo, car le cycle de répétition des survols est normalement de 10 jours. En outre, l'exposition des deux au rayonnement nuisibles des ceintures de Van Allen a été considérablement réduit, permettant à assurer à l'avenir la fiabilité du système.
La décision d'utiliser ou non les deux satellites à des fins de navigation et de recherche et sauvetage (SAR) au sein de la constellation Galileo sera prise par la Commission européenne au vu des résultats des essais en orbite et de la capacité du système de fournir les données de navigation depuis les orbites adaptées, a souligné l'ESA.
Selon le programme, les septième et huitième satellites Galileo seront lancés le 27 mars prochain.