Des scientifiques d'une organisation de recherche en génomique dans la ville de Shenzhen (sud) ont publié l'ébauche du génome de l'orge du haut plateau tibétain dans la revue Proceedings de l'Académie nationale des sciences (PNAS), a annoncé mardi l'organisation.
Cette découverte aidera à cultiver de meilleures souches de l'aliment de base du Tibet et à augmenter les récoltes, selon la BGI Tech Solutions à Shenzhen.
Les chercheurs ont assemblé 3,89 milliards de paires de bases de substances chimiques qui constituent l'ADN du génome de l'orge, dont le total est estimé à 4,5 milliards, incluant 39.197 gènes codant des protéines, a indiqué la BGI.
Un génome est l'ensemble complet de l'ADN d'un organisme, les molécules complexes qui dirigent la formation et la fonction de tous les organismes vivants. La dimension du génome d'un organisme est mesurée par le nombre de bases qu'il contient, ces paires de bases étant les composants de l'ADN.
Le génome du blé, par exemple, a environ 17 milliards de paires de bases et le soja, environ 1,1 milliard.
Zhao Shancen, de la BGI, a affirmé que ce travail pourrait permettre d'expliquer l'adaptation aux conditions environnementales extrêmes et d'augmenter les récoltes.
L'orge du haut plateau, connu en tibétain sous le nom de "ne", pousse sur le plateau Qinghai-Tibet depuis près de 4.000 ans.
L'orge représente près de 70% de l'ensemble des cultures de céréales de la région autonome du Tibet (sud-ouest), qui abrite la plus grande zone de production d'orge au monde et le centre de recherche sur la diversité de l'orge.