Une loi d'amnistie sollicitée par les auteurs du coup d'Etat d'avril 2012 en Guinée-Bissau sera examinée en novembre prochain par l'Assemblée nationale populaire (ANP), a annoncé lundi le président de cette institution, Cipriano Cassama.
En ouvrant une session extraordinaire de l'assemblée, M. Cassama a appelé les députés à bien réfléchir sur cette loi très controversée qui avait été rejetée en septembre dernier par l'ancienne assemblée nationale, lors du régime de transition instaurée après le coup d'Etat en attendant de nouvelles élections.
Le président de l'ANP a assuré que les députés vont se battre pour la stabilité politique et sociale en Guinée-Bissau, soulignant la nécessité d'une atmosphère de compréhension et de bon sens, ainsi que de l'union des toutes forces pour résoudre les maux dont souffre le pays.
Le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012 était dirigé par le général Antonio Injai, chef d'état-major général des armées. Ses auteurs avaient été contraints sous la pression de la communauté internationale à céder le pouvoir à un régime de transition pour l'organisation d'élections législatives et présidentielle en vue d'un retour à une vie constitutionnelle normale en Guinée-Bissau. Ce pays, où sévit une instabilité politique chronique depuis son indépendance à cause de l'intervention de l'armée dans la vie politique, fait partie des plus pauvres pays du monde