La Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (UN-CEA) a présenté son nouveau rapport étudiant la situation de l'accès à l'énergie et de la sécurité énergétique dans 14 États de la région d'Afrique de l'Est selon des méthodologies propres à ces questions.
L'UN-CEA a déclaré mercredi dans un communiqué que son rapport étudiait en profondeur les questions des technologies énergétiques, de la gouvernance des ressources énergétiques, des liens entre énergie et environnement, du commerce de l'énergie et de l'impact du secteur énergétique au niveau macroéconomique.
Intitulé "Accès à l'énergie et sécurité énergétique en Afrique de l'Est – Situation et voies d'amélioration", ce rapport a été publié le 10 juin à Kigali au Rwanda.
Il examine en profondeur les questions d'accès à l'énergie et de sécurité énergétique selon une analyse régional assortie d' études de cas plus spécifiques sur l'Éthiopie, la Tanzanie, le Sud- Soudan et l'Ouganda.
Le rapport propose des recommandations pertinentes sur l'amélioration l'accès à l'énergie et la sécurité dans la sous- région.
La part de la population ayant accès à l'électricité en Afrique de l'Est est parmi les plus faibles à l'échelle mondiale.
Au Soudan du Sud, 1% seulement de la population a accès, 2% au Burundi, 9% en République démocratique du Congo et 12% en Ouganda. Le niveau d'accès régional de 27% est également inférieur au niveau des pays à revenu intermédiaire de 82%, indique le rapport.
Le rapport note en outre qu'en raison des progrès limités dans la transition de la biomasse traditionnelle comme source principale d'énergie, depuis 1990, il y a eu une réduction de 20% des forêts en Ethiopie, en Somalie et en Tanzanie, près de 40% en Ouganda et au Burundi, et entre 4-8% en République démocratique du Congo, en Érythrée, au Kenya et à Madagascar.
Le rapport souligne que la région repose presque exclusivement sur les importations de pétrole raffiné, avec la baisse des capacités de raffinage et l'augmentation de la consommation (+63% durant la dernière décennie).