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Le Festival de Cannes : au delà du tapis rouge

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

23.05.2014 14h15

Par Ren Yaqiu

Le 67e Festival international du film de Cannes bat actuellement son plein dans les magnifiques paysages de la ville côtière de Cannes, dans le sud de la France. Son atmosphère animée, dit-on, ne le cède en rien à celle des Oscars du cinéma américain. Les stars les plus éclatantes se bousculent sur son tapis rouge pour montrer leur chic ou leurs formes avantageuses. Toutefois, au delà d'une atmosphère d'agitation bruyante, des voix discordantes se font toujours entendre.

Comme s'il y semblait prédestiné, il se passe toujours, chaque année, quelque chose d'inattendu lors du Festival de Cannes. Chacun se souvient ainsi du vol subi l'année dernière par le célèbre joaillier suisse Chopard, qui a vu disparaitre des bijoux en or d'une valeur de 1,4 million de Dollars. Étant donné que ces ornements avaient été conçus pour être portés durant quelques moments par des célébrités de tous pays circulant sur le tapis rouge, leur perte fit, pendant un temps, sensation, et ils devinrent pour beaucoup un sujet de potins favori.

Cette année, alors que le festival n'en était qu'à mi-parcours, c'est de Téhéran, très loin de Cannes, qu'une nouvelle sensationnelle est arrivée : l'actrice iranienne Leila Hatami, membre du jury du Festival de Cannes a, le 14 mai, lors de la soirée d'ouverture, embrassé le président du festival, le Français Gilles Jacob. Dans la société occidentale, cette chose est on ne peut plus naturelle. Mais parce que l'Iran est un pays islamique, et que la loi islamique s'y applique, tout contact physique est interdit aux femmes et aux hommes de ce pays s'ils ne font pas partie de la même famille. Ce qui a fait que le 14 mai a fait parler de lui, c'est parce que le sous-ministre iranien de la culture Hossein Noushabadi a commenté le comportement de Leila Hatami, qu'il a jugé « inapproprié ».

Gilles Jacob, 84 ans, a immédiatement réagi sur Twitter après avoir appris l'affaire. Il a d'abord expliqué qu'embrasser quelqu'un est un geste « coutumier » de salut en Occident. En outre, ce n'est pas Leila Hatami qui l'a embrassé, mais c'est lui qui a embrassé l'actrice iranienne. Il a ajouté que s'il l'a fait, c'est juste parce que « à ses yeux, elle représente l'industrie du cinéma iranien ». Manifestement, il semble que ce baiser n'a pas été autre chose qu'un hommage à l'industrie du cinéma iranien, et qu'il n'y a pas lieu d'en être surpris. Avec cette explication, ce genre de malentendu qui a surgi en raison d'une interprétation de pratiques nationales différentes devrait se dissiper.

Comme par un fait exprès, un autre événement est également intervenu pour faire saliver l'auditoire de Cannes. Dominique Strauss-Kahn ancien président français du FMI, vient d'annoncer son intention de poursuivre en justice dans les prochains jours le film du réalisateur américain Abel Ferrara, « Welcome to New York ». Le film est basé sur le scandale sexuel sensationnel qui a eu lieu en 2011 à New York. Pour M. Strauss-Kahn, la vie du héros du film, qui porte le nom de Devereaux, constitue de la « diffamation » à son égard.

En mai 2011, alors qu'il était encore directeur général du FMI, M. Strauss-Kahn fut arrêté par la police américaine pour agression sexuelle sur Nafitassou Diallo, femme de chambre à l'hôtel Sofitel de New York. Bien que, en raison de la présence d'un doute, la Cour suprême de l'État de New York ait fini par abandonner les accusations criminelles portées contre lui, l'avenir politique de M. Strauss-Kahn fut réduit à néant, puisque non seulement il dut démissionner de son poste de président, mais aussi renoncer à se porter candidat aux élections présidentielles de 2012 en France.

Ces choses se sont passées il y a déjà trois ans, et il est encore bien difficile de démêler le vrai du faux. Mais, soudain, quelqu'un a surgi et jeté du sel sur les plaies, suscitant, on peut l'imaginer, l'ire des protagonistes de l'affaire. Il semble évident que le réalisateur n'a rien souhaité d'autre qu'exploiter le thème « sexe et pouvoir » pour gagner de l'argent, mais le résultat obtenu n'est sans doute pas celui qu'il espérait, car ce faisant, il s'est attiré bien des problèmes. C'est ainsi que l'ex-épouse de Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair, a récemment accusé le film d'avoir des tendances antisémites, ce qui n'a fait que compliquer la situation pour celui-ci. Et de son côté, une association française, la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a annoncé qu'elle allait regarder le film de très près, et qu'elle se réservait le cas échéant de l'attaquer en justice.

Sérieusement parlant, ce film n'est pas en compétition au Festival de Cannes ; les producteurs ont utilisé le Festival pour avoir une occasion d'organiser une première pour leur film à Cannes et ainsi étendre son influence. Et de fait, le tohu-bohu qui a entouré « Welcome to New York » lui a fait une publicité considérable, et a renforcé sa position sur le marché.

Comme dit le proverbe : « Pas de douleur, pas de plaisir ». Mais ce genre de choses montre d'une façon on ne peut plus claire la relation étroite entre le cinéma et la société, et entre le cinéma et la civilisation. Quand nous nous intéressons à toute la diversité qu'offre le Festival du Cinéma, il y a aussi une chose que nous devons bien avoir à l'esprit : Cannes, ce n'est pas seulement un tapis rouge. Les cinéastes et les acteurs paient parfois un prix auquel ils n'auraient pas songé pour leurs œuvres et leurs rôles.

 

 

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