Dernière mise à jour à 16h38 le 01/02
Pour Li Jun, vice-président de l'hôpital provincial de médecine chinoise du Guangdong (sud de la Chine), la lutte contre la COVID-19 était une guerre sur deux fronts. En avril 2020, après avoir combattu l'épidémie dans sa province d'origine, il est parti à la tête d'une équipe d'experts médicaux en Malaisie pour partager l'expérience de première main des agents de santé chinois dans la lutte contre le nouveau coronavirus.
Le partage de leurs données et de leurs connaissances par les scientifiques et les agents de santé sont l'une des méthodes clés de la Chine pour contribuer aux efforts mondiaux contre la COVID-19. Selon la Commission nationale de la santé, elle a envoyé 37 équipes d'experts dans 34 pays au cours des trois dernières années.
« Il y a un proverbe malaisien qui dit "Bukit sama didaki, lurah sama dituruni", qui se traduit par "Montez la colline ensemble, traversez le ravin ensemble" », a déclaré M. Li, qui a souligné que « la Chine et la Malaisie partagent une amitié traditionnelle. Nous nous sentions le devoir de partager nos connaissances et d'aider nos pairs malaisiens à contrôler la COVID-19 dans leur pays d'origine ». Son équipe a présenté ses idées sur les plans de traitement et de diagnostic, l'hygiène et les soins de santé pour les patients sortis des hôpitaux et les conseils psychologiques pour les personnes infectées et leurs familles. « Nous voulions aider le peuple malaisien à combattre la COVID-19 et l'aider à revenir à la normale dès que possible », a-t-il noté.
Des membres du personnel déchargent des vaccins donnés par la Chine sur une base de l'armée de l'air philippine à Manille, capitale des Philippines, le 28 février 2021. (Photo / Xinhua)
Des experts chinois ont également offert une assistance à l'Iran, à l'Italie, au Pakistan, à la Russie, aux Philippines et au Pérou, ainsi qu'à des pays d'Afrique, un exploit qui, selon le ministère des Affaires étrangères, incarne la vision de construire une communauté mondiale de la santé pour tous.
De son côté, Wang Xiaotao, ancien directeur de l'Agence chinoise de coopération internationale pour le développement, a rappelé que de nombreux pays avaient fait don de fournitures précieuses à la Chine lorsqu'elle a elle-même été durement touchée, et qu'il était réconfortant pour la Chine de lui rendre la pareille. « Même face à une grave situation de COVID-19 chez elle, la Chine a rapidement lancé un effort d'aide humanitaire d'urgence, le plus important du genre depuis la fondation de la nation », a-t-il écrit dans un article du Foreign Affairs Journal, publié par l'Institut populaire des affaires étrangères de Chine. « La pandémie de COVID-19 ne reconnaît ni frontières ni ethnies. C'est un ennemi commun de l'humanité et ne peut être vaincu que par la solidarité et la collaboration », a poursuivi M. Wang, soulignant que « la Chine ne se tiendra jamais à l'écart d'un ami dans le besoin, et elle n'imposera pas non plus de conditions pour des gains égoïstes lorsqu'elle tend une main secourable ».
Mi Feng, porte-parole de la Commission nationale de la santé, avait pour sa part déclaré lors d'une conférence de presse à la mi-janvier que la Chine avait rapidement partagé des informations vitales avec le monde, et que cela a servi de base scientifique pour développer des vaccins et des outils de diagnostic. Ces informations vitales comprenaient la confirmation que l'agent pathogène était un nouveau coronavirus, le partage de la séquence du génome du virus et la publication des plans de traitement et de prévention de la Chine, a-t-il déclaré.
De même, la Chine a fourni des quantités massives de fournitures médicales à 153 pays et 15 organisations internationales, a-t-il indiqué, ajoutant qu'elle a également organisé plus de 300 échanges sur les mesures de contrôle de la COVID-19 et partagé les traitements médicaux avec plus de 180 pays et régions et plus de 10 organisations internationales. M. Mi a aussi rappelé que la Chine a été le premier pays à proposer le vaccin anti-COVID-19 en tant que bien public mondial et le premier à coopérer à la production de vaccins avec les pays en développement, soulignant que la Chine a fourni plus de 2,2 milliards de vaccins à plus de 120 pays et organisations internationales.
« Nous sommes disposés à continuer à travailler avec la communauté internationale pour lutter conjointement contre la pandémie et mieux protéger la santé et le bien-être des personnes dans divers pays », a-t-il assuré.
Lors de la même conférence de presse, Wu Xi, directeur général du Département des affaires consulaires du ministère des Affaires étrangères, a rappelé que la Chine a maintenu une attitude ouverte, transparente et responsable lors du partage de ses données avec la communauté internationale, notamment en organisant plus de 60 échanges techniques. avec l'Organisation mondiale de la santé, dont 5 ont eu lieu récemment.
Le 14 janvier, Ma Xiaowei, directeur de la Commission nationale de la santé, s'est entretenu avec Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, de la situation de la COVID-19 en Chine. Dans un communiqué l'OMS a noté que les autorités chinoises lui avaient fourni des informations sur la situation de la COVID-19 dans le pays et avaient également rendu ces informations publiques lors d'une conférence de presse. Les informations partagées couvraient une gamme de sujets, y compris les cliniques externes, l'hospitalisation, les patients nécessitant un traitement d'urgence et des soins intensifs, et les décès liés à l'infection à la COVID-19 dans les hôpitaux. « L'OMS continuera à travailler avec la Chine, en fournissant des conseils et un soutien techniques et en s'engageant dans l'analyse de la situation », a ajouté le communiqué.
Selon Qian Yuming, chercheur assistant au Département des études internationales et stratégiques de l'Institut chinois des études internationales, la Chine a apporté une contribution « irremplaçable et irréfutable » à la lutte mondiale contre la COVID-19 en fournissant l'aide nécessaire et en renforçant la confiance et l'espoir.
L'année dernière, les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont lancé un nouveau centre de recherche et de développement de vaccins pour renforcer la collaboration dans les domaines de la lutte contre la pandémie de COVID-19. Mikhail Murachko, ministre russe de la Santé, a souligné dans une allocution vidéo lors de l'événement de lancement que le centre met en valeur l'engagement des BRICS à aider la population mondiale et à rendre les vaccins plus accessibles et abordables pour les pays en développement.
Ahmed Ogwell Ouma, directeur par intérim des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, a quant à lui noté que les collaborations de la Chine avec des pays tels que l'Égypte, l'Algérie et le Maroc offraient des sources alternatives de vaccins contre la COVID-19 aux habitants du continent africain, en particulier au plus fort de la pandémie au milieu de 2021. Ce partenariat a permis au continent de produire les vaccins localement, réduisant ainsi le besoin d'importer et de transporter des vaccins de l'extérieur du continent, a-t-il déclaré à l'agence de presse Xinhua.
Selon Sergio Held, un journaliste basé en Colombie, les vaccins chinois ont ramené la vie à la normale en Amérique latine, avec notamment le retour du carnaval de Rio de Janeiro au Brésil en avril 2022 après avoir été annulé l'année précédente en raison de la pandémie.
Mehmood ul Hassan Khan, directeur exécutif du Centre pour l'Asie du Sud et les études internationales à Islamabad, au Pakistan, estime que l'optimisation par la Chine de ses mesures de contrôle de la COVID-19 libérera la vitalité de son économie et renforcera la confiance de la communauté internationale dans son potentiel de développement. « La Chine a facilité de manière proactive l'optimisation de la gouvernance mondiale de la santé publique », a-t-il écrit dans un article publié dans le Quotidien du Peuple.