"Je suis chez moi à Beijing et je dois apporter ma contribution"

Ali Albade d'origine nigérienne est considéré par tous comme un garçon chaleureux et attentif qui prend toujours soin des autres. Cela fait déjà 11 ans qu'il habite à Beijing depuis son arrivée en 2009 pour faire ses études. Au début, il ne parlait pas du tout chinois, alors qu'aujourd'hui, il parle tellement bien chinois qu'il a même l'accent de Beijing. On croit "qu'il est un vieux Pékinois". Ali s'est déjà bien intégré à cette ville.

"Vous me flattez! Je suis chez moi à Beijing et je dois apporter ma contribution." En tant que bénévole, Ali a assuré la permanence à l'entrée du quartier. Il a souvent donné cette réponse quand on a salué ce qu'il a fait. Après avoir obtenu son diplôme de l'Université des langues et cultures de Beijing en 2014, Ali habitait toujours dans la résidence Furun Jiayuan de la rue Xueyuan dans l'arrondissement de Haidian. Cela fait 6 ans déjà. "Je connais tout. Je suis très heureux d'aider les amis étrangers qui viennent de s'installer ici et qui connaissent pas bien encore le quartier."

La résidence Furun Jiayuan est proche des universités. On compte une trentaine de résidents étrangers de 28 pays et régions. Au début mars, la résidence a commencé à recruter les bénévoles étrangers pour faciliter la communication avec les résidents étrangers. Ali, qui maîtrise le français, l'anglais et le chinois, a postulé immédiatement après avoir vu l'annonce. Après la formation organisée par le comité de résidents, Ali a rejoint les bénévoles qui assuraient la permanence. Il travaillait dans l'après-midi du lundi, mercredi et vendredi, principalement pour aider les étrangers dans la résidence. Il prenait la température, leur expliquait les politiques, distribuait des documents et diffusait les informations sur la protection scientifique des individus. Pour que les résidents étrangers ne ratent pas les informations importantes sur la prévention et le contrôle de l'épidémie, il a pris l'initiative de les traduire en anglais et les a envoyées au groupe de résidents étrangers sur Wechat.

Une famille américaine de 4 personnes venait de s'installer dans la résidence. Comme ils ne parlaient pas du tout chinois, Ali leur a appris à utiliser les applications pour acheter les objets quotidiens et les faire livrer chez eux. Pour faciliter la communication avec les livreurs de colis, Ali lui a laissé son numéro portable. "Dans notre groupe Wechat, les gens peuvent poser toute sorte de questions. Beaucoup d'amis chinois m'ont aidé quand je suis arrivé à Beijing. Je veux aider les autres maintenant."

Durant la prévention et le contrôle de l'épidémie, les travailleurs de la rue Xueyuan ont élaboré un plan de prévention et de contrôle de l'épidémie pour les étrangers, demandant aux quartiers de "s'entraider". Les étrangers ayant la volonté d'y participer étaient encouragés à participer aux services bénévoles au niveau communautaire, afin de lutter contre l'épidémie ensemble par "l'aide mutuelle entre les Chinois et les étrangers, et entre les étrangers eux-mêmes". Grâce à Ali, plus de résidents étrangers ont rejoint les bénévoles pour porter à 7 le nombre de bénévoles étrangers de la résidence.

"Comme la situation en matière de prévention et de contrôle de l'épidémie s'améliore, Ali a repris le travail normal, mais il travaille toujours 3 fois par semaine en tant que bénévole. "Je veux saluer les Chinois ordinaires! Le retour à la normale s'est poursuivi avec tant de succès parce que nous avons immédiatement pris les mesures de prévention et de contrôle. D'autres pays devront apprendre de la Chine." 

Par Wei Wei, journaliste du Quotidien du Peuple