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Comment l'hôpital Huoshenshan de Wuhan a accompli sa mission grâce au dévouement des électriciens

le Quotidien du Peuple en ligne | 07.05.2020 16h40

Gao Wenpan, ouvrier d'entretien, a parcouru 15 kilomètres chaque jour pour inspecter l'alimentation électrique de l'hôpital Huoshenshan, un service d'urgence construit pour traiter les patients atteints du nouveau coronavirus. Depuis le 31 janvier, Gao Wenpan et six collègues d'une branche de State Grid à Wuhan, la capitale de la province du Hubei (centre de la Chine), ont aidé à maintenir l'approvisionnement d'une centrale électrique temporaire située à environ 150 mètres de l'hôpital.

Selon cet homme de 41 ans, qui travaille depuis 20 ans dans l'industrie, ce fut le travail le plus inhabituel qui lui ait jamais été attribué au cours de sa carrière. « Contrairement à d'autres tâches d'alimentation électrique -telles que celles pour les examens d'entrée à l'université, les festivals d'art et les Jeux mondiaux militaires de 2019- celle-ci a concerné la vie de milliers de personnes », a-t-il souligné.

L'hôpital Huoshenshan comptait environ 1 000 lits et chaque salle à pression négative avait besoin d'électricité pour empêcher les fuites d'air contaminé vers l'extérieur. Parmi les autres équipements de l'hôpital figuraient des ventilateurs et des tomodensitomètres.

Selon Gao Wenpan, la consommation électrique quotidienne de l'hôpital était équivalente à celle de près de 4 000 ménages. « Nous ne pouvions pas laisser le courant chuter, même pendant une seconde », a-t-il raconté. « Chaque jour, mon équipe surveillait les équipements, tels que les transformateurs, par le biais de caméras de surveillance et vérifiait les fils aux angles morts par des inspections physiques, deux fois pendant la journée et une fois la nuit ».

L'équipe de Gao Wenpan a effectué chaque jour trois inspections à pied des lignes électriques et d'autres installations alimentant la station temporaire. Au cours d'une de leurs tournées, ils ont même arrêté un groupe d'ouvriers qui creusaient des fossés de drainage sans savoir que des câbles à haute tension étaient en dessous.

En février, lorsque des tempêtes de neige ont frappé Wuhan, ils ont inspecté et sécurisé des boîtiers de transformateurs pour éviter les courts-circuits. « Nous devions porter des chaussures en caoutchouc inconfortables et tout le monde avait des pieds boursouflés à cause des inspections à pied. Heureusement, nous avons parfaitement accompli nos tâches. Le courant à l'hôpital ne s'est pas arrêté », a-t-il expliqué.

Le 17 avril, deux jours après la fermeture de l'hôpital, Gao Wenpan et son équipe sont rentrés chez eux.

Aujourd'hui, il reste fier des efforts de coordination et d'organisation pour construire l'hôpital. « C'était la première fois que je voyais tous les secteurs du bâtiment travailler simultanément sur un projet de construction. Certains ouvriers construisaient des services, d'autres pavaient des routes et nous construisions les installations électriques. « C'était extrêmement difficile à coordonner, mais la construction a été achevée en quelques jours. Je n'ai jamais connu une productivité aussi élevée et c'était génial d'en faire partie », a-t-il déclaré.

En 1997, Gao Wenpan a rejoint l'armée à Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine), et en est parti deux ans plus tard. Il a alors rejoint la compagnie d'électricité nationale en 2000, en commençant comme apprenti électricien. En 2010, il a été transféré au département de maintenance et de construction et il est maintenant directeur adjoint du département de maintenance de la succursale du district de Caidian à Wuhan.

Gao Wenpan a déclaré qu'au cours de la dernière décennie, il n'avait passé que deux vacances de la Fête du Printemps chez lui. Il patrouille généralement les installations électriques extérieures pour assurer une alimentation électrique stable pendant les vacances.

Lorsque l'hôpital de Huoshenshan a émis un avis de recrutement de travailleurs dans son entreprise, il a demandé à rejoindre le groupe sans même en informer les membres de sa famille.

« Pour être honnête, j'avais un peu peur du virus parce que je ne savais rien sur lui. La seule chose que je savais alors, c'était que des cas confirmés et des décès étaient signalés chaque jour », se souvient-il. « Cependant, j'ai réalisé que je devais assumer ma responsabilité d'aider l'hôpital à soigner les patients et à atténuer la crise. Je suis un soldat et mon travail consiste à me jeter dans la bataille sans chercher de faux-fuyants ». 

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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