Chine : un "Chinois" de la nationalité allemande toujours à son poste à Taicang face à l'épidémie

Jochen Kirkorowicz, PDG de Foehl China Co., Ltd., travaille dur à son poste malgré la propagation du nouveau coronavirus dans le monde entier.

"J'ai refusé de 'fuir', puisque ma place est ici, ma famille et mes employés sont ici. Je dois lutter contre l'épidémie avec eux", explique M. Kirkorowicz, à Taicang, connue comme étant le "foyer des entreprises allemandes" en Chine, lors d'une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).

M. Kirkorowicz est un "Chinois" de nationalité allemande. Il a obtenu son titre de séjour permanent en Chine au début de cette année. Depuis l'épidémie de nouveau coronavirus, ses parents et amis ont essayé de le persuader de retourner en Allemagne. Il a refusé. "Ma place est ici, ma famille et mes employés sont ici. Nous sommes comme un navire dont je suis le capitaine, si je pars, personne ne prendra la barre. Donc je dois rester et lutter contre l'épidémie avec eux", a-t-il dit.

Vivant en Chine depuis près de 11 ans, il est tombé amoureux de la culture chinoise, ses œuvres photographiques et son nom chinois avec le caractère chinois "Han" sont les preuves les plus évidentes. Au moment où l'épidémie a commencé, il n'a pas choisi de "fuir", d'une part par attachement sentimental et, d'autre part, en raison de sa confiance en l'environnement commercial local.

"Le travail accompli par le gouvernement chinois dans la lutte contre l'épidémie est vraiment remarquable et mérite d'être reconnu par le monde entier," souligne M. Kirkorowicz.

Plus de 320 entreprises à capitaux allemands se sont installées dans la ville de Taicang située près de Shanghai, avec un investissement total de 5 milliards de dollars et une valeur de production annuelle de plus de 50 milliards de yuans. Actuellement, presque toutes ces entreprises ont repris la production.

Crée en 2005 à Taicang en propriété exclusive par le groupe Fohel Allemagne, Foehl China Co., Ltd. est active dans la production de moulage sous pression en zinc et moulage par injection plastique, produisant des pièces détachées de ceintures de sécurité automobile, d'antennes automobiles, d'électroniques automobiles et de sièges d'automobiles. L'entreprise compte 250 employés, mais actuellement seulement 60% d'entre eux sont en service.

Face à l'abondance des commandes et à la pénurie de main-d'oeuvre, M. Kirkorowicz a conduit le personnel présent de différents secteurs à participer à des formations pour acquérir des compétences pour différents postes, avant de les mettre sur les lignes de production.

L'entreprise a également élaboré un plan détaillé sur la base de la réglementation de l'Etat pour protéger les droits des employés qui ne pouvaient pas revenir à temps et pour accorder des récompenses supplémentaires à ceux qui ont repris le travail avant la fin du mois de février. "Bien que les coûts soient énormes, je n'ai rien à redire."

L'épidémie affecte inévitablement les performances de l'entreprise, mais il reste encore beaucoup à faire pour reprendre la production", a-t-il ajouté.

En ce qui concerne le développement à long terme, M. Kirkorowicz pense que l'automatisation en est la clé. "L'entreprise a maintenu une croissance annuelle moyenne de 20% à 30%, parfois même de 40%, mais le nombre d'employés restait presque inchangé. Cela indique que l'automatisation est très importante pour le développement de l'entreprise et constituera la direction de nos efforts."

Foehl China Co., Ltd. a coopéré avec une entreprise singapourienne pour créer une plate-forme d'applications industrielles numériques qui aidera à améliorer l'efficacité de la production. En s'appuyant sur la plate-forme, toutes les étapes de la production peuvent être observées et retracées, et les employés peuvent détecter les problèmes à temps. "Que la terre de la Chine soit saine et sauve après l'épidémie, et dirigeons-nous ensemble vers un avenir radieux", souhaite M. Kirkorowicz.