Dernière mise à jour à 16h55 le 18/09
L'application de réseautage social Tantan a publié le 12 septembre le « Rapport d'enquête sur les jeunes migrants en 2019 » qui a analysé la vie des jeunes migrants qui travaillent dans des villes autres que celle d'où ils viennent, âgés de 18 à 35 ans et résidant dans 10 villes, à savoir Beijing, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen, Hangzhou, Nanjing, Wuhan, Chengdu, Chongqing et Xi'an, en s'appuyant sur l'analyse de différents aspects tels que leurs conditions de vie, leurs attitudes émotionnelles, leur puissance économique et leur région d'origine.
La plupart des jeunes qui ont quitté leur ville natale ont des difficultés tant dans leur carrière que dans leur famille. Selon le rapport, près de 60% des jeunes passent moins de 10 jours sur 365 jours avec leurs parents par an. Parmi eux, 53,1% des jeunes des zones urbaines passent de 3 à 10 jours par an avec leurs parents, 30,9% entre eux passent de 10 à 30 jours et 9,5% plus d'un mois.
Les résultats du rapport montrent que plus longtemps ils travaillent dans une ville loin de chez eux, moins ils passent de temps dans leur ville natale en compagnie de leur famille. Parmi les jeunes qui ont travaillé dans les grandes villes dont ils ne sont pas originaires pendant un à deux ans, 27,1% passent moins de 10 jours avec leur famille chaque année, et le nombre des jeunes qui passent moins de 10 jours par an avec la famille montre une tendance à la hausse selon la durée du temps passé dans ces villes, les proportions étant de 44,2%, 58% et 59,8% pour les jeunes qui mènent leur vie dans une ville dont ils ne sont pas originaires pendant 2 à 3 ans, 3 à 5 ans ou 5 à 8 ans respectivement. Pour les jeunes qui ont travaillé depuis plus de 8 ans, la proportion de ceux qui passent moins de 10 jours par an dans leur ville natale est de 61,7%.
Pour beaucoup de jeunes migrants, le logement qu'ils occupent dans la ville dont ils ne sont pas originaires porte le sens de « maison » dans une certaine mesure, car on peut y allumer sa propre lampe même s'il ne fait que douze mètres carrés. Selon le rapport, 63,2% des jeunes ont connu plusieurs déménagements en un an, dont 31,6% plus de trois fois par an.
Parmi les 10 villes étudiées, les jeunes migrants à Beijing et à Wuhan ont changé de logements le plus souvent, comparé aux jeunes habitant Chongqing dont la vie est plus stable. En outre, le rapport indique que 61,4% des jeunes choisissent de commander des plats à emporter pour retrouver les saveurs des repas en famille, 24,1% choisissent de préparer leurs propres repas évoquant un souvenir de famille et 8,9% se rendent au restaurant pour commander les spécialités locales de leur ville natale.
Ces jeunes utilisent la nourriture pour dissiper certaines de leurs pensées tristes et ils sont habitués à « ne parler que du bien mais pas des soucis » pour ne pas inquiéter leurs famille. Les cinq principales conditions dans lesquelles les jeunes migrants bloquent les membres de leur famille sur les médias sociaux sont les suivantes : publier du contenu déprimé, se plaindre de son travail, tomber malade, rentrer tard et faire des remarques controversées.
Pour les jeunes qui vivent et travaillent dans les grandes villes, le loyer ou le remboursement du prêt du logement sont les dépenses qu'ils doivent considérer tous les mois. Ainsi, selon le rapport, 72,1% des jeunes qui travaillent dans les villes doivent dépenser plus du quart de leur salaire mensuel pour le loyer ou le prêt du logement. En revanche, le loyer ou le prêt du logement dans les petites villes ne représente que 12,4% de leur salaire.