Comment la vie d'un jeune Africain va changer grâce à ses études en Chine

Sergio Thompson, un jeune Ghanéen de 19 ans, n'aurait jamais pensé qu'il apprendrait à maîtriser la réparation automobile dans une école professionnelle privée en Chine.

Après quatre années d'études, Sergio peut maintenant assembler et démonter un moteur de voiture en 20 minutes avec un bandeau sur les yeux. « Mon expérience en Chine ressemble un peu à des aventures de Sergio au pays des merveilles », a-t-il déclaré.

L'école professionnelle de Lanxiang, dans la province du Shandong (est de la Chine), où Sergio étudie, est reconnue depuis longtemps pour ses compétences pratiques, notamment la cuisine, la réparation automobile et la coiffure.

« J'ai beaucoup entendu parler de l'enseignement professionnel en Chine quand j'étais au Ghana », a confié Sergio, dont le nom chinois est Liu Yang, qui signifie littéralement « étudier à l'étranger », et qui est devenu le premier élève étranger de l'école professionnelle de Lanxiang.

Avant de venir, Sergio ne connaissait rien de la Chine, à part Jackie Chan et les films de kung-fu. La compréhension de cette langue était donc sa première mission. « Liu Yang a eu des moments difficiles quand il est arrivé en Chine. Il ne comprenait rien », a rappelé Chen Junyu, camarade de chambre de Sergio. « Il pleurait beaucoup quand il passait des appels vidéo à sa mère au Ghana ».

Cependant, il a réussi à surmonter les difficultés en peu de temps. Il a continué à apprendre le chinois et a accroché des cartes d'apprentissage en chinois partout dans sa chambre. Pour s'exercer à parler, il a souvent composé le numéro d'urgence de China Mobile, le plus important fournisseur de services de téléphonie mobile du pays.

Après un an, Sergio était capable de parler couramment avec ses professeurs et ses camarades de classe et était devenu l'un des meilleurs élèves de la classe.

« Le montage et le démontage des moteurs de voiture avec un bandeau sur les yeux sont un exemple de ses capacités », a souligné Pang Zizhen, professeur de Sergio. « Pour faire ça, le technicien doit être parfaitement connaître la structure interne du moteur, ce qui demande beaucoup de pratique ».

Selon Li Baode, directeur adjoint de l'École professionnelle de Lanxiang, l'école admet un nombre croissant d'étudiants étrangers, notamment de Namibie, du Japon, d'Allemagne et d'Australie. La plupart ont choisi des spécialités comme la machinerie, la cuisine et le sport, a-t-il précisé.

Sergio sera diplômé de Lanxiang et retournera au Ghana cet été. Son père Benjamin Thompson et lui envisagent de créer une école de formation professionnelle au Ghana, où ils apprendront à la population locale à réparer et entretenir leurs automobiles.