Les experts appellent à un démantèlement accéléré de la politique de l'enfant, alors que la natalité de la nation se déplace vers un niveau dangereusement bas.
Un taux en Chine est aujourd’hui de 1,4 enfant par femme, touchant presque la ligne d'avertissement de 1,3 reconnu comme le «piège de la faible fécondité», selon un rapport publié lundi par l'Académie chinoise des sciences sociales.
Une fois qu'un pays tombe dans le piège d’une faible fécondité, l’auto-renforcement des trois mécanismes, démographique, sociologique et économique,en raison d’une spirale à la baisse est difficile à contrôler, a montré le document.
Grâce à la politique de l'enfant unique, le taux de natalité en Chine a chuté de 4,77 naissances par femme dans les années 1970 à 1,64 en 2011, selon les statistiques officielles. Cependant, les effets positifs du ralentissement la croissance démographique ont peu à peu disparu depuis 2010.
«Le faible taux de natalité se traduira par d'autres problèmes tels que la pénurie de main-d'œuvre et le fardeau économique d'une société vieillissante», a déclaré Lu Yang, chercheuse associée de l'Institut de la population et de l’Economie du travail à l'Académie chinoise des sciences sociales.
Pour la spécialiste, la mise au rebut de la politique de l'enfant unique à l'échelle nationale n’aura pas d'effet sur la population et de l'économie à court terme, mais contribuera à l’avenir à l’augmentation du bassin d'emploi et à une stabilité économique.
En novembre 2013, le gouvernement national a assoupli certaines restrictions, permettant à un couple d'avoir un deuxième enfant si l'un d'eux est enfant unique.
La politique a été mis en place dans de nombreuses villes et provinces, mais n’est pas encore appliquée au plan national. La Commission chinoise de la santé et de la planification familiale a estimé que cette mesure va permettre d’ajouter environ 2 millions de naissances par an pour actuellement 15 millions de naissances annuelles.
Toutefois, le 5 novembre 2014, la commission a indiqué que seulement 700 000 couples ont fait les démarches pour avoir une deuxième progéniture.
«Le baby-boom tant attendu n’est pas arrivé. Et la volonté de la population de faire des bébés va diminuer avec le développement économique. Plus tôt nous ferons la promotion d’une politique pour un deuxième enfant, et plus tôt nous verrons les effets positifs qu'elle apporte», a souligné Cai Fang, directeur adjoint de l'Académie chinoise des sciences sociales.
Cai a déclaré que les effets positifs de l'augmentation du taux de fécondité apparaîtront après 2030.
«Bien sûr, certains résultats négatifs peuvent intervenir au niveau de la population, mais très limités par rapport aux avantages apportés»,a-t-il évoqué.
En 2050, un tiers du pays sera âgée de 60 ans ou plus, ce qui signifie moins de travailleurs pour soutenir les retraites.