Selon la police japonaise, un homme d'âge moyen s’est arrosé de ce qui semble être de l'essence avant d’y mettre le feu à l'extérieur de la gare principale de Shinjuku, l'une des zones de shopping et de divertissement les plus fréquentées de la capitale nipponne.
Des témoins ont signalé que le drame est arrivé après que l'homme ait grimpé sur le cadre métallique au-dessus d'une passerelle avant de prononcer un discours avec un mégaphone, s'opposant aux décisions du gouvernement visant à étendre les conditions d’utilisation de l'armée japonaise. Sur les médias sociaux, des vidéos et des images ont montré l'homme, vêtu d'un costume sombre et d’une cravate, avec deux bouteilles en plastique à côté de lui.
Après que les pompiers aient réussi à éteindre les flammes, il a été transporté à l'hôpital avec des blessures graves, mais son état n’a pas pu être immédiatement connu.
Le Premier ministre Shinzo Abe s’efforce actuellement de faire réinterpréter la constitution strictement pacifiste du Japon pour permettre à ses forces armées, bien équipées, de combattre éventuellement pour la défense d'un allié, une chose qui lui est actuellement interdite. Les critiques disent que ce changement risque de saper l'article 9 de la Constitution japonaise de renoncement à la guerre, et des groupes d'opposition ont organisé des manifestations constantes mais pacifiques devant la résidence officielle du premier ministre.
Le Japon a connu très peu d'auto-immolations dans le passé, malgré une longue histoire de suicides par éventration rituelle, le fameux seppuku, datant de l'époque féodale, le plus connu étant celui de Yukio Mishima, un auteur de droite considéré comme l'un des plus grands romanciers du Japon, qui se suicida en face du siège des forces d'autodéfense du Japon en 1970 après un échec d’une tentative de coup d'Etat.