Le trafic ferroviaire est très perturbé en France depuis mardi soir mais est conforme aux prévisions, avec notamment un TGV sur deux ou trois selon les lignes, une circulation très difficile en Ile-de-France et 46% des cheminots qui ont cessé le travail, rapporte mercredi matin la presse française.
"Le trafic est conforme aux prévisions et au plan de transport prévu", avec une grève "très suivie" et plus de quatre cheminots sur dix (46%) qui ont prévenu qu'ils cesseraient le travail, indique mercredi matin le site d'information France TV Info.
Seul un TGV sur deux circule sur les axes Nord et Est et un TGV sur trois sur les axes Atlantique, Sud-Est et Province-Province, rapporte pour sa part la SNCF sur son site Internet.
Les trains LYRIA et ceux vers l'Allemagne, le Luxembourg et l'Italie circulent à raison de deux trains sur trois, précise la compagnie. Quant aux trains Intercités, trois sur dix en moyenne sont opérationnels et aucun n'a circulé pendant la nuit, poursuit la SNCF.
"Pour l'Ile-de-France, un train sur trois en heure de pointe est attendu pour les liaisons Transilien", note France TV Info.
"Le service sera normal sur le RER A, mais sur le RER B seul un train circulera tous les quarts d'heure en période de pointe et un toutes les trente minutes le reste de la journée entre Paris Nord et Roissy. Un train sur trois sera assuré pour les RER C, D et E et un sur deux sur les lignes N et U", écrit pour sa part le journal Le Monde.
"La situation en Ile-de-France va être rude pour nos voyageurs", avait prévenu mercredi matin la directrice générale SNCF Transilien, Bénédicte Tilloy, citée par France TV Info.
Le mouvement de grève reconductible, qui a débuté mardi soir à 19h00 pour une durée de 24 heures, a été lancé par quatre syndicats pour protester contre un projet de réunification de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et de Réseau ferré de France (RFF).
"Le projet de loi doit être discuté en première lecture à l'Assemblée les 17, 18 et 19 juin. Destiné à stabiliser la dette du secteur ferroviaire et à préparer son ouverture totale à la concurrence, il prévoit de réorganiser la SNCF et Réseau ferré de France (RFF)", précise pour sa part le journal Le Parisien.
Interrogé mardi matin sur RTL, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, avait déclaré regretter la grève à la SNCF, indiquant que le secteur ferroviaire serait en danger, avec une dette de "plus de 40 milliards d'euros" qui pourrait atteindre "jusqu'à 80 milliards d'euros" à terme.