Nouvelle réglementation pour la danse de rue en Chine

L'instance dirigeante des sports de Chine a publié le 13 novembre un nouveau règlement visant à gérer les espaces publics pour la danse de rue, dans le but d'améliorer l'image de cet exercice populaire.

Les débats sur les danseurs de rue dans les lieux publics faisant souvent les gros titres, l'Administration générale du sport de Chine a publié un règlement portant sur la question de la gestion des sites pour ce genre de danse, qui a massivement séduit les personnes âgées.

On estime en effet que plus de 120 millions de Chinois s'adonnent régulièrement à la danse de rue.

En plus des premières directives de l'administration publiées en 2015, la nouvelle mesure incite les agences gouvernementales régionales à mieux planifier et superviser l'utilisation des lieux publics d'exercice -les parcs et espaces ouverts dans les zones urbaines- pour la danse et autres formes d'exercice.

« Malgré son influence positive, la danse de rue, avec sa large participation, a révélé des problèmes en matière de gestion urbaine et de manque d'équipements », a précisé l'administration dans un communiqué publié le 13 novembre sur son site internet. « Certains conflits entre les danseurs et le public environnant ont souligné l'importance de renforcer davantage la gestion ».

Les scènes de danse de rue, connues pour leur faible niveau de stress et de liens sociaux, se sont répandues à travers le pays, et on y voit des personnes âgées se déplaçant à l'unisson, souvent au son d'une musique puissante.

Outre le bruit, l'occupation d'endroits publics et l'agressivité de certains danseurs ont entravé son profil en tant qu'activité positive. Des plaintes et différends ponctuels ont d'ailleurs régulièrement attiré l'attention.

Récemment, une vidéo prise dans un parc public à Luoyang, dans la province du Henan, a ainsi montré un groupe de danseurs âgés se bagarrant avec plusieurs jeunes alors que les danseurs essayaient d'envahir un terrain de basket où les jeunes jouaient. La vidéo est devenue virale sur les médias sociaux, déclenchant un débat sur la réglementation.

Pour éviter ce genre d'incidents, le nouveau règlement demande également aux autorités urbaines d'envisager d'inclure des terrains d'exercices plus accessibles dans leurs plans de développement des infrastructures.

Inversement, certains lieux destinés à des activités solennelles, comme les carrés ouverts des cimetières, sont énumérés dans le règlement comme des zones interdites aux danseurs de rue.

« Je pense que cela contribuera à faire comprendre au public, surtout parmi les plus mordus de la danse, que cette activité est aussi un événement sportif qui a besoin de règles et de supervision, plutôt qu'un passe-temps gratuit qui peut être pratiqué n'importe quand et n'importe où », a dit Wang Gengcheng, promoteur de la danse de rue et chorégraphe.