Les membres de l'équipe féminine de football d'une école secondaire à Linyi, la province du Shandong, prenant part à une session de formation.(Fang Dehua/China Daily)
L'hôte de la Coupe du Monde 2014 propose d'aider la Chine à atteindre son objectif de voir le football devenir un véritable sport national, selon Aldo Rebelo le ministre brésilien des Sports.
«Le Brésil est prêt à apporter tout son soutien à la Chine pour l'aider à se qualifier pour la Coupe du Monde et même remporter un jour le tournoi», a déclaré le patron des sports.
En 2011, la Chine et le Brésil ont fait équipe après une série de plusieurs accords visant à renforcer le football chinois.
«A travers les ministères des sports chinois et brésilien, les deux pays se sont engagés dans une coopération approfondie», a indiqué Rebelo.
En expliquant à China Daily que la clé du développement du football en Chine était de cultiver l'intérêt de la population pour le sport et qu'il fasse partie intégrante de la vie quotidienne. «Cela peut prendre du temps, mais la première chose à faire est de fournir des installations pour que les enfants puissent pratiquer le foot, aussi bien dans les villes que les villages».
«Chaque pays qui veut développer le football a besoin de former des joueurs talentueux à partir d'un âge très précoce. Il est impossible pour un pays d'avoir une équipe nationale forte sans un système de formation complet qui implique différents niveaux d'âge», a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : «Les gens doivent comprendre que jouer au football n'est pas seulement accessible aux joueurs professionnels ou aux plus riches, le sport doit être ouvert à toutes les classes sociales. La Chine a besoin non seulement de joueurs professionnels, mais aussi d'équipes de tous âges et de tous niveaux».
Le Brésil a produit des générations de grands joueurs et a remporté la Coupe du Monde à cinq reprises, ce qui est un record. C'est aussi la seule nation à avoir joué dans toutes les phases finales du tournoi.
Un certain nombre de joueurs chinois se sont rendus au Brésil pour y suivre formation. En 2010, 21 joueurs chinois âgés de 13 à 16 ans ont été formés pendant pendant trois ans au Club Sao Paulo.
L'un des plus grands clubs du football au pays du roi Pelé, le Sport Club Corinthians, a engagé sous forme de prêt le jeune Chen Zhizhao en 2012, soit le premier joueur chinois à signer un contrat dans une équipe professionnelle au Brésil.
De nombreux Brésiliens ont également évolué dans des clubs chinois, notamment Dario Conca, qui a joué pour le Guangzhou Evergrande de 2011 à 2013, et Edson Carvalho Hudson, qui a porté les couleurs du club de Shandong Luneng Taishan de 1998 à 1999 et du Shaanxi Guoli en 2003.
«Ces échanges peuvent aider à promouvoir dans une certaine mesure le développement du football dans le pays, mais la Chine doit se rappeler qu'elle ne parviendra pas à ses fins en recrutant seulement des joueurs étrangers», a souligné Rebelo.
«La Chine a besoin de former ses propres joueurs et entraîneurs, pour ne pas finir comme l'Angleterre, qui dispose des meilleurs clubs de la planète, mais qui n'a pas une bonne équipe nationale».
Le président brésilien Dilma Rousseff a invité le président Xi Jinping à assister à la finale de la Coupe du Monde qui aura lieu à Rio de Janeiro le 13 juillet. Xi avait reconnu être un grand fan de ballon rond, lors d'une visite au Mexique l'an dernier.
«Je sais que le président Xi Jinping est amateur de football, et cela rend certainement la relation entre la Chine et le Brésil plus étroite», a confié Aldo Rebelo.