Dernière mise à jour à 08h42 le 13/07
Le sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) s'est achevé mercredi dans la capitale lituanienne sur fond de divisions entre les membres et d'opposition de la part de la communauté internationale.
Au cours du sommet, l'OTAN a adopté ses "plans de défense les plus complets depuis la fin de la guerre froide" et a approuvé un nouveau plan d'action pour la production de défense.
Dans le cadre de ces nouveaux plans, l'OTAN a pour objectif de disposer de 300.000 soldats prêts à intervenir. Les alliés de l'OTAN ont également pris "l'engagement durable" d'investir chaque année au moins 2 % de leur PIB dans la défense, selon un communiqué publié à l'issue du sommet.
Seuls 11 des 31 membres de l'alliance ont atteint ou dépassé cet objectif après "neuf années consécutives d'augmentation des dépenses de défense" depuis 2014, selon des documents publiés lors du sommet.
Les dirigeants de l'OTAN se sont également engagés à fournir un soutien à plus long terme à l'Ukraine et ont tenu la réunion inaugurale du nouveau Conseil OTAN-Ukraine avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ils n'ont cependant pas réussi à fixer un calendrier pour l'adhésion de l'Ukraine à l'alliance, ce que M. Zelensky a qualifié de "sans précédent et absurde".
Les membres de l'OTAN sont divisés sur la manière de rapprocher l'Ukraine de l'alliance. Alors que certains membres d'Europe de l'Est font pression pour obtenir un engagement explicite sur la date d'adhésion de l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Allemagne sont réticents à clarifier la situation, selon certaines informations.
Alliance régionale entre l'Europe et l'Amérique du Nord, l'OTAN a de nouveau invité les dirigeants de l'Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la République de Corée, les soi-disant partenaires de la région Asie-Pacifique, à participer à son sommet pour la deuxième fois et s'est engagée à "renforcer encore le dialogue et la coopération pour faire face à nos défis communs en matière de sécurité", selon le communiqué.
Dans ce communiqué, l'OTAN a mentionné la Chine à 15 reprises, affirmant que "les ambitions déclarées et les politiques coercitives de la Chine remettent en cause nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs" et que la Chine pose des "défis systémiques" à l'alliance.
En réponse, la Chine a rejeté mercredi ces affirmations.
"Ce qui est dit dans le communiqué de l'OTAN est tout à fait contraire à la vérité et est le produit d'une mentalité datant de la guerre froide et d'un parti pris idéologique. La Chine s'y oppose fermement", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse quotidien.
"Nous exhortons l'OTAN à mettre un terme à ses accusations sans fondement et à sa rhétorique provocatrice à l'encontre de la Chine, à abandonner la mentalité obsolète de la guerre froide et à renoncer à l'erreur consistant à rechercher une sécurité absolue. Nous avons vu ce que l'OTAN a fait à l'Europe, et l'OTAN ne doit pas chercher à semer le chaos dans la région Asie-Pacifique, ou ailleurs dans le monde", a-t-il ajouté.
Avant le sommet de deux jours, des manifestations contre l'OTAN ont eu lieu dans plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne et la France.