Dernière mise à jour à 08h31 le 10/05
Les progrès mondiaux dans la réduction des décès prématurés de femmes enceintes, de mères et de bébés stagnent depuis huit ans en raison de la diminution des investissements dans la santé maternelle et néonatale, a déclaré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un nouveau rapport.
Le rapport, intitulé "Améliorer la santé et la survie de la mère et du nouveau-né et réduire la mortinaissance", montre que les progrès dans l'amélioration de la survie stagnent depuis 2015, avec environ 290.000 décès maternels chaque année, 1,9 million de mortinaissances et 2,3 millions de décès de nouveau-nés.
Plus de 4,5 millions de femmes et de bébés meurent chaque année pendant la grossesse, l'accouchement ou les premières semaines après la naissance, ce qui équivaut à un décès toutes les sept secondes, principalement de causes évitables ou traitables si des soins appropriés étaient disponibles, a expliqué l'agence onusienne basée à Genève.
La pandémie de COVID-19, la montée de la pauvreté et l'aggravation des crises humanitaires ont intensifié les pressions sur des systèmes de santé surchargés, a ajouté l'OMS.
Selon une enquête de l'OMS, environ 25% des pays signalent encore des perturbations continues des soins et services vitaux pendant la grossesse et postnatals pour les enfants malades.
"Des investissements plus nombreux et plus intelligents dans les soins de santé primaires sont désormais nécessaires pour que chaque femme et chaque bébé, où qu'ils vivent, aient les meilleures chances de santé et de survie", a déclaré le Anshu Banerjee, directeur de la santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente et du vieillissement à l'OMS, cité dans un communiqué de l'ONU.