Dernière mise à jour à 09h18 le 09/02
Une équipe internationale d'enquêteurs a suspendu son enquête sur la destruction du vol MH17 de Malaysian Airlines en 2014, affirmant qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves.
"L'objectif de cette enquête était de découvrir la vérité, et je pense que nous sommes allés plus loin que ce que nous aurions pu imaginer en 2014", a expliqué lors d'une conférence de presse à La Haye Digna van Boetzelaer, procureure néerlandaise et dirigeante de l'équipe d'enquête sur le vol MH17.
Le vol MH17, en provenance d'Amsterdam et à destination de Kuala Lumpur, en Malaisie, a été abattu dans les airs le 17 juillet 2024 au-dessus de l'Ukraine. Les 298 personnes à bord sont décédées, dont 196 citoyens néerlandais.
Les Pays-Bas, la Malaisie, l'Australie, la Belgique et l'Ukraine ont travaillé ensemble pour mener l'enquête criminelle internationale sur la cause du crash et l'identité des responsables.
L'Equipe d'enquête conjointe (EEC) a déclaré qu'elle avait beaucoup d'informations sur le processus de prise de décision concernant la fourniture d'un missile Buk, l'arme qui a été utilisée pour abattre le vol MH17.
Bien que les enquêteurs aient obtenu de nouvelles informations sur le rôle du gouvernement russe dans la destruction du vol, il n'y a pas assez de preuves pour lancer de nouvelles poursuites, selon l'EEC.
La Russie a quant à elle démenti toute implication dans la destruction du vol MH17.
"Le haut niveau requis de preuves détaillées et concluantes n'a pas été atteint", ont conclu les enquêteurs.
Le 17 novembre dernier, un tribunal néerlandais a condamné trois suspects à perpétuité par contumace pour leur implication dans la destruction du vol MH17.
Les trois suspects ont également été condamnés à payer plus de 16 millions d'euros (16,5 millions de dollars américains) d'indemnisation aux proches des victimes.