Dernière mise à jour à 09h03 le 23/12
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a estimé jeudi que l'approche unilatérale de l'Europe à l'égard des problèmes de l'Iran et son ingérence continue dans les affaires intérieures du pays étaient "inacceptables".
Il a tenu ces propos lors d'une conversation téléphonique avec son homologue espagnol José Manuel Albares, au cours de laquelle les deux parties ont également discuté de questions d'intérêt commun, selon le site Internet du ministère iranien des Affaires étrangères.
S'opposant à la décision "incorrecte", prise par certains pays occidentaux, d'écarter l'Iran de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, M. Amir-Abdollahian a dit que cet acte était une tentative d'éliminer les possibilités de dialogue.
Au cours de leur entretien, le chef de la diplomatie iranienne a appelé à un nouveau développement des relations entre Téhéran et Madrid en 2023.
Pour sa part, M. Albares a souligné la détermination de son gouvernement à poursuivre le dialogue avec l'Iran et à améliorer les relations bilatérales.
Le 14 décembre, le Conseil économique et social des Nations Unies a adopté une résolution proposée par les Etats-Unis visant à écarter l'Iran de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies.
Des protestations ont éclaté en Iran après le décès de Mahsa Amini, une femme de 22 ans, dans un hôpital de Téhéran le 16 septembre, quelques jours après son effondrement dans un poste de police. L'Iran a accusé les Etats-Unis et certains autres pays occidentaux d'"inciter aux émeutes et de soutenir les terroristes" dans le pays.