Dernière mise à jour à 08h51 le 18/08
La Syrie a démenti mercredi les allégations américaines selon lesquelles elle détiendrait le journaliste indépendant américain Austin Tice, porté disparu depuis dix ans depuis son entrée sur le territoire syrien.
Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères a critiqué les propos tenus la semaine dernière par le président américain Joe Biden et le secrétaire d'Etat Antony Blinken au sujet de l'enlèvement ou de la détention d'Austin Tice ou de tout autre citoyen américain en Syrie.
Selon le ministère, le gouvernement syrien est attaché aux principes du droit international et aux dispositions de la Convention de Vienne sur les relations consulaires.
Le communiqué accuse Austin Tice et d'autres Américains entrés illégalement en Syrie d'avoir été en contact avec des "groupes terroristes armés", dont certains "opèrent toujours en Syrie avec le soutien et la protection des forces américaines".
Le ministère syrien a porté un autre coup à l'administration américaine en affirmant que Washington avait violé la Convention. En effet, d'après lui, plusieurs administrations américaines consécutives ont fermé les yeux sur le fait que des dizaines de ressortissants américains se rendaient illégalement en Syrie par des passages frontaliers illégaux en direction de zones contrôlées par les rebelles.
Le ministère a déclaré que tout dialogue ou toute communication avec l'administration américaine devait être public et fondé sur le respect de la souveraineté et de l'indépendance des territoires syriens.
Les Etats-Unis, a-t-il fait savoir, doivent retirer immédiatement et sans condition leurs forces de Syrie et cesser de voler et de faire passer en contrebande du pétrole et du blé syriens tout en offrant une couverture aux groupes terroristes.
Le ministère a également exhorté Washington à mettre fin aux sanctions unilatérales imposées à Damas.