Dernière mise à jour à 10h18 le 10/04
Cent prisonniers talibans supplémentaires, sur les 5.000 détenus talibans qui doivent bénéficier d'une libération conditionnelle, sont sortis jeudi des prisons du gouvernement afghan, ont rapporté les médias locaux.
"Cent prisonniers talibans supplémentaires ont été libérés jeudi et environ 1.300 autres détenus talibans seront libérés dans les 20 prochains jours en raison de leur âge, de leur état de santé et du temps d'emprisonnement restant à purger", a rapporté Tolo News TV dans son bulletin d'informations.
Le processus de libération des prisonniers talibans a commencé mercredi, après la sortie de 100 d'entre eux de la prison de Bagram. Plusieurs milliers de prisonniers talibans sont emprisonnés à la prison de Bagram, dans la province orientale de Parwan, et à la prison principale de Pul-e-Charkhi, dans la capitale Kaboul.
Le processus fait partie d'un accord de paix signé entre les talibans et les Etats-Unis, signé à Doha, la capitale du Qatar, le 29 février, texte dont le gouvernement afghan n'a pas été signataire.
Le 11 mars, le président afghan Mohammad Ashraf Ghani a publié un décret de libération conditionnelle de 5.000 détenus talibans, et la libération d'un premier groupe de 1.500 prisonniers devait commencer le 14 mars, en faisant sortir 100 prisonniers chaque jour, mais le processus a été retardé à plusieurs reprises.
De leur côté, les talibans ont également accepté de lancer des pourparlers de paix directs avec le gouvernement et de libérer 1.000 membres des forces de sécurité du gouvernement afghan.
Selon Tolo News TV, les prisonniers libérés ont subi un processus d'enregistrement biométrique et pris des engagements écrits, garantissant qu'ils ne retourneront pas sur le champ de bataille.
Par ailleurs, en vertu de l'accord, quelque 16.000 membres des forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis et l'OTAN devraient quitter l'Afghanistan d'ici au mois de juillet de l'année prochaine, à condition que les Taliban remplirssent les conditions prévues dans l'accord, notamment la rupture des liens avec des groupes terroristes étrangers.