Dernière mise à jour à 09h42 le 26/03
Le président du Parlement israélien, Yuli Edelstein, a démissionné mercredi sans respecter la décision de la Cour suprême qui lui ordonnait d'organiser une élection pour élire un nouveau président.
Lors de son discours de démission, prononcé devant un hémicycle vide en raison du nouveau coronavirus, M. Edelstein s'en est pris à la Cour suprême, affirmant que sa décision était "inconstitutionnelle".
"La décision de la Cour suprême est une intervention grossière et arrogante dans le travail du Parlement", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il refusait d'organiser une élection pour éviter l'"anarchie" et "une guerre civile".
M. Edelstein a suspendu les travaux parlementaires mercredi dernier, invoquant des obstacles procéduraux et des craintes de propagation du coronavirus au Parlement.
Selon ses opposants, il a pris cette mesure après que son bloc de droite n'a pas obtenu la majorité aux élections législatives du 2 mars.
Le Bleu et Blanc, parti centriste et principal opposant au Likoud de M. Nétanyahou, a déposé une requête à la Cour suprême, qui a demandé à M. Edelstein d'expliquer la suspension du Parlement.
M. Edelstein a rejeté cette demande et a déclaré qu'il "n'accepterait pas un ultimatum".
Cette décision sans précédent intervient dans un contexte de crise politique sur la transition du pouvoir à la suite des récentes élections.