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Les ultimatums et les sanctions sont les seuls outils de la diplomatie américaine, selon le ministre russe des Finances

Xinhua | 01.04.2019 08h45

En matière d'affaires étrangères, Washington ne sait recourir qu'aux ultimatums et aux sanctions, a déclaré dans une récente interview Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.

"Dans la diplomatie américaine, je ne vois que des ultimatums - puis des sanctions lorsque les ultimatums ne sont pas respectés", a indiqué M. Lavrov au cours d'une émission télévisée dont la transcription a été publiée dimanche par le ministère des Affaires étrangères.

"Les autres outils ont en quelque sorte disparu de l'arsenal de la diplomatie américaine, et c'est bien triste", a-t-il déclaré en réaction aux récents propos du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, qui a menacé de prendre de nouvelles mesures anti-russes en raison de la crise en Ukraine.

"Quelqu'un qui travaille à la tête du département des Affaires étrangères devrait plutôt chercher des solutions diplomatiques à divers types de problèmes", a affirmé M. Lavrov.

M. Pompeo a indiqué mercredi que les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) allaient peut-être annoncer la semaine prochaine des mesures communes contre Moscou, en réponse aux agissements de la Russie en Crimée, en mer d'Azov et dans la région en général.

Les relations entre Kiev et Moscou se sont rapidement dégradées après que la Russie a intégré la Crimée, à l'issue d'un référendum mené en 2014 que l'Ukraine et les pays occidentaux ont refusé de reconnaître, et qui les a amenés à imposer une séries de sanctions contre la Russie.

En novembre, près du détroit de Kertch, les forces russes ont ouvert le feu sur trois navires de la marine ukrainienne qui tentaient de se rendre en mer d'Azov, et les ont capturés pour avoir prétendument franchi la frontière russe.

Moscou a qualifié cet incident de provocation politique organisée par l'Ukraine dans le but de susciter un sentiment anti-russe avant les élections présidentielles du 31 mars. Kiev a quant à elle accusé la Russie de commettre des "actions agressives" dans la région.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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