Dernière mise à jour à 11h22 le 04/10
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a annoncé mercredi à Washington que les États-Unis mettaient fin à leur Traité d'amitié avec l'Iran remontant à 1955.
"J'annonce que les États-Unis mettent fin au Traité d'amitié avec l'Iran de 1955", a dit M. Pompeo lors d'une conférence de presse. "Franchement, c'est une décision qui a 39 ans de retard."
Les États-Unis surveilleront l'impact concret du retrait de ce traité, a-t-il ajouté.
Plus tôt mercredi, la Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye, a publié un verdict condamnant les sanctions unilatérales adoptées par les États-Unis suite à leur retrait de l'accord sur le nucléaire iranien en 2015, estimant que la réinstauration des sanctions contre l'Iran par le président des États-Unis Donald Trump était contraire aux termes du traité conclu entre les deux pays.
Elle a ordonné aux États-Unis de veiller à ce que leurs sanctions contre l'Iran n'affectent pas la situation humanitaire et ne menacent pas la sécurité de l'aviation civile.
En réponse, M. Pompeo a déclaré que l'Iran détournait cette cour pour ses propres objectifs politiques.
"Nous sommes déçus que la cour n'ait pas reconnu qu'elle n'avait pas la compétence pour émettre une injonction quelle qu'elle soit concernant ces mesures de sanction adoptées par les États-Unis", a déclaré M. Pompeo.
M. Pompeo a également dénoncé des menaces de l'Iran sur les missions américaines en Irak, plusieurs jours après l'annonce de la fermeture du consulat des États-Unis dans la ville irakienne de Bassorah.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné cette affirmation des États-Unis comme "irresponsable", estimant que ces tentatives pour faire porter le blâme sur d'autres n'effacerait pas le rôle "destructeur" joué par les États-Unis en Irak.