Dernière mise à jour à 08h36 le 05/09
Des centaines de Palestiniens ont manifesté mardi après-midi dans le nord de la bande de Gaza pour protester contre la décision des États-Unis de cesser de financer l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA), ont rapporté des témoins oculaires et des médias locaux.
Cette manifestation dans le nord de Gaza, près de la clôture à la frontière nord avec Israël, a été organisée par la Commission suprême, basée à Gaza, du mouvement de la "Grande marche du retour", fondé le 30 mars.
La commission a déclaré dans un communiqué de presse que ces manifestations avaient pour but de protester contre les déclarations opposées aux Palestiniens du président des États-Unis, Donald Trump, et principalement contre la suppression des aides aux Palestiniens et contre la déclaration de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Des affrontements ont éclaté avec les soldats israéliens lorsque les manifestants s'approchaient de la frontière non loin du point de passage d'Eretz entre la bande de Gaza et Israël, selon les témoins.
Les manifestants ont brûlé des pneus, brandi des drapeaux palestiniens et jeté des pierres sur les postes de garde et les soldats de l'armée israélienne.
Les soldats israéliens ont ouvert le feu sur les manifestants lorsqu'ils ont approché de la clôture, tuant ou blessant au moins trois d'entre eux, selon des sources médicales. Des dizaines d'autres personnes ont souffert d'intoxication après avoir inhalé du gaz lacrymogène.
Plus tôt mardi, le dirigeant du mouvement islamique Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, a déclaré que son mouvement ne cherchait pas la guerre avec Israël mais souhaitait renforcer l'accord de cessez-le-feu conclu avec Israël en 2014 sous médiation égyptienne.
"Toutefois, cela ne signifie pas que nous ne sommes pas prêts à repousser et empêcher toute agression (israélienne). Nous sommes toujours prêts à le faire, avec toutes les autres factions", a déclaré M. Sinwar, soulignant "notre choix se porte actuellement sur les défilés et manifestations populaires".
Selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, quelque 171 Palestiniens ont été tués et plus de 18 000 autres blessés, dans beaucoup de cas par des tirs à balle réelle, depuis le début des rassemblements et défilés le 30 mars.