L'Arabie saoudite réaffirme son rejet de toute ingérence dans ses affaires intérieures

Le gouvernement saoudien a réaffirmé mardi son rejet de toute ingérence dans ses affaires intérieures, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a tenu ces propos en référence à son récent contentieux avec le Canada, survenu suite aux déclarations de la ministre canadienne des Affaires étrangères et de l'ambassade du Canada en Arabie saoudite, qui ont appelé les autorités saoudiennes à libérer immédiatement les activistes de la société civile détenus par le royaume.

Le royaume saoudien a demandé lundi à l'ambassadeur du Canada de quitter le pays, et a rappelé son propre ambassadeur au Canada. Il a également suspendu toute transaction commerciale et tout investissement avec le Canada.

L'Arabie saoudite a en outre décidé de transférer les étudiants saoudiens qui étudient au Canada vers d'autres pays, comme les Etats-Unis, et a suspendu tous les vols de sa compagnie aérienne nationale depuis et vers le Canada.

Le ministre de la Presse, Awwad ben Saleh al-Awwad, a déclaré dans un communiqué que le gouvernement avait réaffirmé son rejet absolu de toute position négative du gouvernement canadien à son encontre.

Le gouvernement a également souligné que les propos de la partie canadienne n'étaient pas basés sur des faits ou des informations exactes.

Il a précisé que les personnes qui avaient été arrêtées étaient accusées de certains crimes, et étaient détenues par les autorités compétentes sous l'autorité du bureau du procureur.

Leur détention est conforme aux procédures en vigueur, qui garantissent leurs droits légaux, a ajouté le gouvernement, affirmant être attaché aux conventions, normes et principes internationaux.

La chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland a quant à elle déclaré lundi que le Canada ne renoncerait pas à la position qui a engendré ce contentieux diplomatique.

"Je peux dire sans crainte que le Canada est tout à fait confortable vis-à-vis de cette position. Nous défendrons toujours les droits de l'Homme, nous défendrons toujours les droits des femmes, et cela ne changera pas", a-t-elle indiqué.