Dernière mise à jour à 08h49 le 14/06
L'Autorité palestinienne a annoncé mercredi qu'elle rejetait tout accord de paix futur présenté par les Etats-Unis qui exclut les questions liées à Jérusalem et aux réfugiés palestiniens.
Nabil Abu Rudeineh, porte-parole de la présidence de l'Autorité palestinienne (AP), a déclaré dans un communiqué de presse officiel qu'"un plan de paix qui exclut Jérusalem et les réfugiés palestiniens ne sera jamais une introduction à un processus de paix politique réussi dans la région".
"Tant que les Etats-Unis continueront d'accomplir des actes qui changent les règles des relations avec le leadership palestinien et le peuple palestinien, nous pensons que l'impasse et la paralysie politique seront maintenues", a-t-il expliqué.
M. Rudeineh a souligné que "tout contact incorrect ou mauvais avec quiconque voudrait mettre en péril les constantes nationales palestiniennes de base troublera encore plus la stabilité déjà fragile dans toute la région".
Ses remarques interviennent avant l'arrivée d'une délégation américaine dirigée par Jared Kushner, conseiller du président américain Donald Trump, et le représentant américain Jason Greenblatt dans la région la semaine prochaine, ont rapporté les médias israéliens.
D'après les médias, la visite des deux hauts diplomates a pour but de discuter de la date de lancement d'un nouveau plan de paix au Moyen-Orient, baptisé l'Accord du Siècle, pour résoudre le conflit israélo-palestinien et la crise humanitaire à Gaza.
Ce plan inclut un Etat palestinien souverain limité sur la moitié de la Cisjordanie et toute la Bande de Gaza, Israël continuant d'assurer le contrôle sécuritaire d'une grande partie de la Cisjordanie et de tous les passages frontaliers.
Le plan comprend également l'annexion des quartiers arabes de Jérusalem Est à l'Etat palestinien, à l'exception de la Vieille ville, qui fera partie de la "Jérusalem israélienne".
Le plan propose que le quartier d'Abu Dis soit la capitale de l'Etat palestinien.
L'administration Trump a transféré son ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem le 14 mai dernier après que le président américain a reconnu la ville sainte comme étant la capitale de l'Etat hébreu, ce qui a provoqué la colère des Palestiniens.
Les Palestiniens ont d'ailleurs ensuite demandé qu'un mécanisme international multilatéral sponsorise le processus de paix avec Israël, qui stagne depuis 2014, comme alternative au monopole américain.