Dernière mise à jour à 08h47 le 27/02
L'accord de coalition négocié entre l'Union chrétienne-démocrate (CDU), le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) et l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) a été officiellement approuvé lundi par les délégués de la CDU.
Seuls 27 des 1 000 délégués de la CDU réunis à Berlin ont voté contre le lancement d'une "grande coalition" basée sur un pacte de gouvernement mis au point par les trois partis concernés.
En dépit de concessions politiques et personnelles significatives accordées au SPD, l'acceptation de la version finale de l'accord de coalition était considérée comme une simple formalité. Angela Merkel, chancelière allemande et présidente de la CDU, a défendu lundi ce document, soulignant que malgré les compromis consentis par son parti, l'accord avait également permis "d'atteindre un grand nombre de ses objectifs".
Mme Merkel a décrit les propositions politiques conjointes comprises dans l'accord comme une réponse nécessaire au score historiquement faible réalisé par la CDU aux élections fédérales de septembre. La présidente de la CDU s'est récemment engagée à lancer un processus de rénovation de son parti, et à promouvoir une nouvelle génération de politiciens à des positions clé.
"Notre recul électoral nous invite à apporter les bonnes réponses aux peur et au mécontentement de l'électorat", a déclaré Mme Merkel dans un discours devant les délégués de la CDU.
La possibilité de former un nouveau gouvernement de coalition entre la CDU, la CSU et le SPD repose maintenant entièrement sur les résultats d'un sondage lancé au sein du SPD, suite à une promesse faite à ses partisans par Martin Schulz, l'ancien dirigeant du parti. Le résultat de ce sondage, très attendu, devrait être publié dimanche 4 mars.
Certaines factions très influentes au sein du SPD, comme l'Organisation de la jeunesse (Juso), sont encore fermement opposées à une coalition dans ce qui serait le quatrième gouvernement de Mme Merkel. Leur opposition pourrait encore, en théorie, empêcher l'entrée en vigueur de l'accord de coalition.
L'Allemagne n'a plus de gouvernement officiel depuis plus de cinq mois, ce qui a plongé le pays dans une phase d'incertitude politique peu familière aux Allemands.