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Brexit : quel que soit l'accord avec l'UE, l'économie britannique va se détériorer

le Quotidien du Peuple en ligne | 31.01.2018 14h25

Selon un document gouvernemental qui a fuité, l'économie britannique va connaître une croissance plus lente en dehors de l'Union européenne, quel que soit l'accord conclu avec Bruxelles. Le site BuzzFeed News a ainsi rapporté que l'analyse de Whitehall, lieu où se trouve le Bureau du gouvernement, a révélé que la croissance au cours des 15 prochaines années pourrait être jusqu'à 8% inférieure à celle d'un Royaume-Uni au sein de l'UE. Le document est censé examiner l'impact probable de différents scénarios. D'après Buzzfeed, le document divulgué, et rédigé pour le bureau au sujet de la sortie de l'UE, suggère que presque toutes les parties de l'économie britannique en souffriront.

Toutefois, Iain Duncan Smith, député conservateur et partisan de la campagne, a déclaré au journal Today que le rapport devrait être pris « avec des pincettes », car jusqu'à aujourd'hui, presque toutes les prévisions sur le Brexit se sont avérées fausses. « C'est un rapport incomplet ... délibérément divulgué parce qu'il donne une mauvaise opinion », a-t-il dit. Le document est susceptible d'aiguiser le débat au sein du gouvernement car l'option la moins mauvaise semble être de rester proche de l'UE -c'est « l'option Philip Hammond »- a précisé le rédacteur en chef adjoint de la BBC, Norman Smith. Le rapport suggère que la croissance économique du Royaume-Uni serait inférieure de 8% aux prévisions actuelles dans les années à venir, si le pays quittait le bloc sans accord et retournait aux règles de l'Organisation mondiale du commerce.

Il affirme également que la croissance serait inférieure de 5% si la Grande-Bretagne négociait un accord de libre-échange et de 2% en moins, même si le Royaume-Uni devait continuer à respecter les règles du marché unique. Les sources gouvernementales soulignent toutefois que le document n'a pas modélisé l'effet d'un accord sur mesure couvrant les services commerciaux et financiers -le scénario préféré du gouvernement- et qu'il n'essaie pas d'anticiper l'issue des négociations. Selon une source proche du dossier, « Une première ébauche de cette prochaine étape de l'analyse a examiné différentes dispositions disponibles actuellement ainsi que d'autres estimations externes. Cependant, il n'indique ni ne mesure les détails de notre résultat souhaité -un nouveau partenariat profond et spécial avec l'UE- ni ne prédit les conclusions des négociations. Il contient également un nombre important de mises en garde et dépend énormément d'un large éventail d'hypothèses ».

Le 29 janvier, le gouvernement britannique a minimisé la portée de ce rapport interne. Cette fuite est intervenue alors que la Chambre des Lords, chambre haute du Parlement britannique, a entamé le 30 janvier l'examen du projet de loi de retrait de l'UE, déjà adopté le 17 janvier par la Chambre des Communes, et alors que Donald Trump lui-même affirme qu'il négocierait mieux la sortie du Royaume-Uni de l'UE que Theresa May, disant « Est-ce que je négocierais de cette façon? Non, je ne négocierais pas comme elle le fait. J'aurais une attitude différente. J'aurais dit que l'Union européenne n'est pas telle qu'elle est supposée être. J'aurais adopté une position plus dure sur la sortie ».

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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