Dernière mise à jour à 10h13 le 07/09
La Commission d'enquête des Nations Unies sur la Syrie a affirmé mercredi que les avions de guerre du gouvernement syrien étaient derrière l'attaque au gaz sarin en avril dernier dans la province d'Idlib.
Les enquêteurs de l'ONU ont confirmé qu'un avion de guerre du gouvernement syrien avait largué du gaz sarin sur la ville de Khan Sheikoun, dans la banlieue de la province d'Idlib, en avril dernier, tuant 80 personnes.
Ils ont ajouté que les forces du gouvernement syrien avaient utilisé des armes chimiques à plus de vingt reprises depuis le début de la guerre civile il y a sept ans.
"Ces attaques constituent des violations claires du droit humanitaire international et de la Convention sur les armes chimiques, que la République arabe syrienne a ratifié en 2013 suite à une précédente attaque au sarin", ont souligné les enquêteurs.
Le gouvernement syrien a nié les accusations dans ses précédentes déclarations, car ce n'est pas la première fois que le gouvernement est accusé d'être derrière l'attaque d'avril, à la suite de laquelle les Etats-Unis avaient frappé une base aérienne syrienne dans la province de Homs.
A ce moment-là, les Etats-Unis n'avaient pas attendu l'ouverture d'une enquête et avaient lancé une action unilatérale en frappant la base aérienne de Shairat, affirmant que les avions de guerre qui avaient largué le gaz sarin venaient de cette base.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faiçal Mekdad, a déclaré le mois dernier que le gouvernement allait aider la mission d'enquête internationale mandatée pour enquêter sur les accusations d'attaques chimiques en Syrie.
Une mission d'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) devait être déployée dans les jours qui ont suivi les déclarations de M. Mekdad le 17 août.
Toutefois, aucune information n'a jamais été révélée sur l'arrivée des enquêteurs de l'OIAC, qui avaient préalablement confirmé l'attaque chimique sur Khan Sheikhoun, mais n'avaient pas divulgué l'identité des auteurs de l'attaque.
En avril, des activistes de l'opposition ont accusé les avions de guerre du gouvernement d'avoir lâché du sarin, gaz sans odeur, sur la ville.
Le gouvernement syrien a nié une telle attaque, affirmant que ses avions avaient frappé un dépôt d'armes du front al-Nosra lié à Al-Qaïda, qui contrôle une grande partie d'Idlib.
Le gouvernement syrien n'a pas encore commenté les dernières accusations de la commission d'enquête de l'ONU.