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L'Iran et la Turquie veulent coopérer contre les Kurdes syriens, selon un expert

Xinhua | 23.08.2017 09h15

Le fait que les Kurdes syriens se sentent renforcés par le soutien que leur apportent les États-Unis est devenu la principale raison pour laquelle la Turquie et l'Iran cherchent à mettre en place une coopération militaire dans la région, selon un expert local.

L'importance croissante des Kurdes contrarie non seulement le gouvernement turc mais inquiète également l'administration iranienne alors que les États-Unis renforcent leur soutien aux Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD), en Syrie.

"L'Iran est sérieusement inquiet du rapprochement entre les Kurdes syriens et les États-Unis et prend des mesures pour l'empêcher, a dit à Xinhua un spécialiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, hors-la-loi) à l'université Tobb d'économie et de technologie d'Ankara, Nihat Ali Ozcan.

Téhéran propose donc à la Turquie une opération militaire conjointe, a-t-il dit, en faisant remarquer que les deux pays avaient déjà mené des actions similaires dans les années 1990 contre le PKK, mais que les deux parties n'étaient pas satisfaites par les résultats de ces opérations. ''L'Iran n'a pas tenu ses promesses à l'époque,'' a dit l'expert.

Une action militaire conjointe de la Turquie et de l'Iran contre les éléments du PKK dans la région serait une ''étape positive'' dans les relations des deux pays, mais ne modifierait pas suffisamment la donne pour éradiquer le groupe terroriste, a dit M. Ozcan.

"Une opération conjointe de la Turquie et de l'Iran contre les organisations terroristes de la région est toujours à l'ordre du jour,'' a dit le président turc Recep Tayyip Erdogan lundi alors qu'il commentait des informations selon lesquelles Téhéran avait proposé une action militaire conjointe contre des éléments du PKK en Irak.

Les détails ont été discutés lors d'une réunion du chef d'état-major des forces armées iraniennes Mohammad Baqeri et du chef d'état-major général turc, Hulusi Akar, à Ankara, la semaine dernière, a-t-il conclu.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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