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France : Emmanuel Macron donne les "priorités" de son quinquennat face aux sénateurs et députés

Xinhua | 04.07.2017 09h34
France : Emmanuel Macron donne les
Le président français Emmanuel Macron (au centre) et les membres du nouveau gouvernement posent pour une photo de groupe dans les jardins de l'Elysée à Paris, en France, le 22 juin 2017. (Photo : Jack Chan)

Le président français Emmanuel Macron a présenté les "priorités" de son quinquennat devant les sénateurs et députés réunis au Congrès de Versailles (Yvelines) ce lundi, soulignant qu'il viendrait "tous les ans" pour "rendre compte" de sa politique.

"Le président de la République doit fixer le sens du quinquennat et c'est ce que je suis venu faire devant vous" a-t-il déclaré, précisant qu'il revenait au Premier ministre "de lui donner corps. C'est à lui qu'incombe la lourde tâche d'assurer la cohérence des actions, de rendre les arbitrages et avec les ministres, de vous les présenter".

Concernant la sécurité et la lutte contre le terrorisme, le chef de l'État français a annoncé qu'il lèverait l'état d'urgence, en vigueur depuis les attentats de novembre 2015, "à l'automne" : "ces libertés sont la condition de l'existence d'une démocratie forte" a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron a également indiqué qu'il souhaitait la mise en place de mesures de sécurité "renforcées" placées "sous l'autorité du juge". Évoquant le projet de loi antiterroriste présenté en Conseil des ministres en juin dernier, le chef de l'État français a estimé que "le code pénal tel qu'il est, le pouvoir des magistrats tel qu'il est peuvent nous permettre d'anéantir nos adversaires".

Le président français a annoncé que son gouvernement mènerait plusieurs réformes institutionnelles dans l'année à venir : "ces réformes seront soumises à votre vote, mais si cela est nécessaire je recourrai au vote citoyen par voie de référendum" a-t-il souligné. Le chef de l'État français souhaite par ailleurs réviser le droit de pétition, qui permet la saisie du Conseil économique, social et environnemental - qu'il veut refonder - lorsqu'une pétition est signée par au moins 500 000 personnes majeures, de nationalité française ou résidant régulièrement en France, "afin que l'expression directe de nos citoyens soit mieux prise en compte" a précisé Emmanuel Macron.

Il a indiqué vouloir supprimer la Cour de justice de la République, qui juge les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions : "les ministres eux-mêmes doivent rester comptables de leurs actions" a-t-il expliqué.

Le chef de l'État français a évoqué la réduction "d'un tiers du nombre des membres de l'Assemblée nationale et du Sénat" qui comptent respectivement 577 sièges de députés et 348 de sénateurs : "un Parlement moins nombreux, mais renforcé dans ses moyens, c'est un Parlement où le travail devient plus fluide, où les parlementaires peuvent s'entourer de collaborateurs mieux formés et plus nombreux. C'est un Parlement qui travaille mieux" a-t-il déclaré. Emmanuel Macron a aussi soumis l'élection du Parlement "avec une dose de proportionnelle" pour que "toutes les sensibilités y soient justement représentées".

Le chef de l'État français a réaffirmé son attachement à un renforcement de l'Union européenne : "je crois fermement à l'Europe que je veux plus forte" a-t-il déclaré, faisant le constat d'une Europe qui est, selon lui, "fragilisée par la prolifération bureaucratique". "La décennie qui vient de s'achever a été pour l'Europe une décennie cruelle. Nous avons géré des crises mais nous avons perdu le cap".

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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