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Entrée en vigueur des "zones de désescalade" en Syrie

Xinhua | 08.05.2017 08h14

Les "zones de désescalade" prévues par l'accord d'Astana sont entrées en vigueur samedi à 0h en plusieurs endroits de Syrie, rapporte l'édition en ligne du quotidien d'Etat Al-Watan.

Cet accord a été conclu jeudi dans la capitale kazakhe entre la Russie, l'Iran et la Turquie. Il vise à établir une trêve dans plusieurs régions de ce pays frappé par la guerre civile depuis 2011. Cité par les médias de son pays, le général Sergueï Roudskoï, haut responsable de l'état-major russe, a indiqué que cet accord était entré en vigueur vendredi à minuit.

Le texte prévoit un arrêt des combats entre forces gouvernementales et opposition pour une durée de six mois dans quatre zones : la province d'Idleb (nord-ouest), la province de Homs (centre), la région de la Ghouta orientale près de Damas, ainsi que les provinces de Kouneitra et de Deraa (sud).

D'ici le 4 juin, les parrains de l'accord devront avoir défini le tracé exact de ces zones, selon le ministère russe de la Défense. Comme les précédentes trêves, cet accord exclut les groupes terroristes tels que l'Etat islamique ou le Front Fatah al-Cham (ex-Front Nosra).

A l'issue de la conclusion de l'accord à Astana, le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kairat Abdrakhamanov, avait précisé jeudi soir que le texte prévoyait aussi une "amélioration de la situation humanitaire et la création de conditions permettant des progrès dans le processus de règlement politique du conflit syrien".

Si cet accord a été accepté par les autorités de Damas et salué par l'émissaire onusien Staffan de Mistura, qui a dit y voir "un important pas en avant dans la bonne direction", certains opposants syriens l'ont dénoncé, estimant qu'il menaçait l'intégrité territoriale du pays.

Des analystes pensent que l'accord sera viable car la Turquie, l'un des principaux soutiens de certains rebelles, en est partie prenante et que de nombreux groupes dépendent du soutien d'Ankara ou des monarchies du Golfe.

Pour Bachar al-Jaafari, chef de la délégation gouvernementale syrienne à Astana, cette quatrième session de discussions à Astana a constitué un "saut qualitatif" au niveau des résultats et l'accord sur les "zones de désescalade" va permettre de mettre fin au bain de sang.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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