Etats-Unis : le prochain discours à 400 000 dollars de Barack Obama à Wall Street fait polémique

L'ancien président américain Barack Obama est actuellement au coeur d'une polémique dans sa propre famille politique, le Parti démocrate, après avoir accepté de toucher 400.000 dollars pour un discours qu'il prononcera lors d'une conférence sur la santé organisée en septembre par une banque d'investissement de Wall Street.

"En ces temps où les Américains sont lassés du pouvoir de Wall Street et de l'argent, il est regrettable de voir M. Obama agir ainsi", a commenté la semaine dernière le sénateur américain Bernie Sanders, grand rival d'Hillary Clinton lors des primaires démocrates de 2016.

"Cela me trouble", indique pour sa part Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts et figure importante du Parti démocrate, exprimant son mépris pour "l'influence de l'argent" dans les cercles du pouvoir.

Face à ces critiques, le porte-parole de M. Obama, Eric Schultz, a réfuté toute influence de Wall Street sur l'ancien président en mettant en avant les réformes financières qu'il avait entreprises au cours de son mandat à la tête du pays.

"En ce qui concerne ce discours ou tout autre discours rémunéré par Wall Street, je voudrais juste rappeler que lors de sa campagne électorale de 2008, Barack Obama a recueilli plus de contributions financières de la part de Wall Street que n'importe quel autre candidat n'en avait jamais reçues", ce qui ne l'avait pas empêché d'adopter une réglementation ferme à l'égard du monde des affaires, a souligné M. Schultz.

La semaine dernière, M. Obama a accordé un entretien d'une heure et demi à Doris Kearns Goodwin, une historienne spécialisée dans la biographie des présidents américains. A la question de savoir comment il s'y prenait pour contenir sa frustration pendant les moments difficiles de sa présidence, l'ancien président a lancé : "Tout d'abord, en n'ayant pas de compte Twitter", une pique adressée à son successeur.

Il a également parlé de son retour à la vie civile, mentionnant notamment qu'il n'avait toujours pas conduit une voiture depuis qu'il avait quitté le pouvoir et qu'il apprenait à utiliser la machine à café de sa nouvelle maison à Washington.