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France : l'assaillant de l'attaque des Champs-Élysées "n'était pas fiché S"

Xinhua | 24.04.2017 08h35
France : l'assaillant de l'attaque des Champs-Élysées
PARIS, 21 avril (Xinhua) -- Des véhicules de police bloquent les Champs-Elysées, à Paris, capitale de la France, le 20 avril 2017. Un policier a été tué et deux autres grièvement blessés jeudi lors d'une fusillade sur les Champs-Elysées. (Photo : Chen Yichen)

L'assaillant de l'attaque survenue jeudi 20 avril sur les Champs-Élysées, Karim Cheurfi, "n'était pas fiché S et n'avait pas présenté, tout au long de sa période d'incarcération, donc pendant une période de quasiment 14 ans, (...) de signes de radicalisation ou de signes de prosélytisme pendant toutes ces années de détention" a indiqué le procureur de la République de Paris François Molins lors d'une conférence de presse ce vendredi.

L'homme avait en revanche un lourd passé judiciaire puisqu'il avait été condamné à quatre reprises dont le 15 février 2005, à une peine de 15 ans de réclusion criminelle "pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique" pour des faits du 6 et 8 avril 2001 comme l'a indiqué François Molins.

En janvier dernier, le parquet antiterroriste de Paris avait reçu des éléments indiquant que Karim Cheurfi cherchait à se procurer des armes et a tuer des policiers selon le procureur de Paris et le parquet de Meaux (Seine-et-Marne) avait alors ouvert une enquête. Aucune preuve n'ayant été découverte lors des perquisitions, Karim Cheurfi est relâché en février 2017.

Le procureur de Paris a indiqué que le parcours judiciaire de l'homme "justifiait la poursuite des investigations par la section antiterroriste de mon parquet (...) du chef d'entreprise individuelle terroriste" et une enquête est ouverte le 9 mars 2017.

Condamné dernièrement pour une affaire de vol avec effraction, Karim Cheurfi s'était présenté devant son juge le 7 avril 2017 qui lui a "rappelé ses obligations (...) sans procéder à la révocation de son sursis avec mise à l'épreuve" a fait savoir le procureur de Paris.

François Molins a évoqué le déroulé de l'attaque du jeudi 20 avril sur les Champs-Élysées indiquant que l'assaillant était arrivé à bord d' un véhicule de marque Audi et s'est garé à l'angle de la rue de Berri et de l'avenue des Champs-Élysées.

"Le véhicule s'est ensuite porté à hauteur d'un car de police stationné devant l'organisme de tourisme de Turquie. L'assaillant, armé d'une Kalachnikov, a fait feu sur le car, atteignant de deux balles à la tête un fonctionnaire de police installé au volant. Il a ensuite tiré à plusieurs reprises sur les policiers en faction de l'autre côté du car. Un fonctionnaire de police de 34 ans a été grièvement blessé et un troisième, âgé de 31 ans, légèrement blessé. Une passante a été légèrement blessée au pied" a-t-il déclaré.

L'homme est ensuite abattu par des tirs de ripostes des policiers : "un morceau de papier a été découvert près du corps de l'assaillant soutenant la cause de Daesh. Un autre morceau de papier découvert entre les sièges du véhicule portait mention de plusieurs adresses de service de police" a affirmé le procureur de Paris.

Les enquêteurs retrouvent un sac de sport dans le coffre de sa voiture dans laquelle se trouvent "un fusil à pompe, des munitions, des couteaux de cuisine, un sécateur et un Coran". "A son domicile en Seine-et-Marne, un canon scié et un téléphone ont été trouvés. Trois proches qui se trouvaient dans l'appartement au moment de la perquisition sont toujours en garde à vue" a ajouté François Molins.

L'enquête en cours doit désormais permettre de déterminer si "les conditions dans lesquelles il s'est procuré ses armes, en l'occurrence le fusil d'assaut Kalachnikov et le fusil à pompe" retrouvés à bord de son véhicule, et "enfin les éventuelles complicités dont il aurait pu bénéficier" a conclu le procureur.

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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