Dernière mise à jour à 08h37 le 08/02
Alors que François Fillon, le candidat de la droite et du centre de la présidentielle en France, avait affirmé "n'avoir rien à cacher" lors d'une conférence de presse tenue lundi, le journal satirique français Le Canard enchaîné s'apprête à publier mercredi 8 février de nouveaux éléments concernant près de 45 000 euros d'indemnités de licenciement versées par l'Assemblée nationale à son épouse Penelope.
En août 2002, Penelope Fillon aurait perçu "16 000 euros d'indemnités, soit l'équivalent de cinq mois de salaire", alors qu'elle avait retrouvé un emploi auprès du suppléant de François Fillon un mois auparavant selon plusieurs médias français citant le Canard enchaîné. Le journal indique qu'elle aurait également perçu, en novembre 2013, "29 000 euros de primes" au terme de son "dernier contrat". " La législation ne prévoit pas un tel niveau d'indemnités de licenciement pour un collaborateur parlementaire", précise le journal satirique français.
Le Canard enchaîné affirme que "les enquêteurs n'auraient trouvé aucun indice matériel attestant du travail de Penelope" mais ils auraient en revanche retrouvé "la trace de ses indemnités de licenciement".
Lors de la conférence de presse de lundi à Paris, le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle de 2017 avait affirmé que son épouse avait bien travaillé pour lui durant 15 ans : "sa rémunération présentée l'a été en brut, en un seul bloc, alors qu'elle a été employée 15 ans. N'importe quel montant brut sur 15 ans est spectaculaire", avait-il indiqué.
"En travaillant avec ma femme et mes enfants, j'ai privilégié cette collaboration de confiance qui aujourd'hui suscite la défiance. C'était une erreur, je le regrette profondément, et je présente mes excuses aux Français", avait-il également déclaré, affirmant que "rien" ne le détournera "des vrais enjeux de cette élection présidentielle".
Par ailleurs, François Fillon avait indiqué que ce n'étaient "pas les bonnes instances qui avaient été saisies", en faisant allusion au Parquet National Financier (PNF) en charge de l'enquête sur les éventuels emplois fictifs de son épouse. Le PNF avait répondu dans la soirée par communiqué, expliquant qu'une "décision sur l'orientation de la procédure sera prise lorsque les investigations seront terminées. Il serait hasardeux de préjuger dès à présent de leur issue".