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Brésil : 32 morts dans de nouvelles violences carcérales

Xinhua | 16.01.2017 08h19

Au moins 32 prisonniers ont été tués, dont plusieurs décapités, et 28 autres sont en fuite après deux incidents séparés dans des prisons brésiliennes, ont rapporté dimanche les autorités.

Dans le plus récent incident, deux prisonniers ont été tués lorsqu'un groupe de détenus s'est enfui en détruisant un mur dimanche matin dans le pénitencier d'Etat de Piraquara, à Curitiba, capitale de l'Etat de Parana du Sud.

L'évasion s'est produite après une émeute, qui a probablement été organisée pour distraire les gardes, a déclaré Depen, l'agence en charge de la gestion des prisons d'Etat.

Après l'explosion, les gardiens ont ouvert le feu sur les fugitifs, tuant deux d'entre eux.

La plupart des récentes violences survenues dans les prisons brésiliennes ont été attribuées au surpeuplement, mais Depen a fait savoir que cette prison, conçue pour accueillir 647 détenus, n'en comptait que 628.

Dimanche à l'aube, une unité antiémeute de la police militaire a repris le contrôle du pénitencier d'Etat d'Alcacuz, à Nisa Floresta, une ville de la province septentrionale du Rio Grande do Norte. Leur intervention faisait suite à une émeute survenue samedi, qui a potentiellement coûté la vie à au moins 30 détenus, selon le site d'information G1.

"Le nombre de morts dans cette émeute pourrait dépasser les 30", a dit G1, citant des sources au sein de la police.

Ce pénitencier, le plus grand de l'Etat, se situe à quelque 30 km de Natal, la capitale du Rio Grande do Norte. Construit pour héberger 620 détenus, il en accueille 1 150.

Cependant, le Secrétariat d'Etat de la sécurité publique a déclaré que l'émeute avait été causée par "un affrontement entre gangs rivaux".

Dans une vidéo filmée à l'intérieur de la prison et largement diffusée sur internet, on peut notamment voir plusieurs corps décapités dans la cour.

Depuis le début de l'année, une centaine de détenus ont été tués dans des affrontements de ce genre, notamment dans les prisons situées dans les Etats les plus pauvres du nord du Brésil, comme l'Amazonas ou le Roraima.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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