Dernière mise à jour à 08h21 le 02/11
Les rebelles ont tiré mardi trois obus de mortier contre l'hôtel où le personnel de l'ONU a ses quartiers à Alep, dans le nord de la Syrie, a rapporté l'agence de presse étatique SANA.
Trois obus, tirés par les rebelles retranchés dans le quartier de Bustan al-Qaser, dans l'est d'Alep, ont touché l'hôtel al-Shahba, où réside et travaille la mission de l'ONU à Alep.
L'attaque n'a causé que des dégâts matériels, et n'a fait aucune victime, que ce soit parmi le personnel de l'ONU ou les clients de l'hôtel, selon SANA.
SANA a estimé que cette attaque s'inscrivait dans le cadre de la stratégie rebelle consistant à s'en prendre aux infrastructures et aux missions diplomatiques.
Une source au sein des forces armées a confié à Xinhua sous couvert d'anonymat que l'intensité des combats avait quelque peu diminué mardi. Les attaques se poursuivent, mais à un degré moindre.
Au cours des quatre derniers jours, Alep a été le théâtre des affrontements les plus violents depuis le début du conflit il y a quatre ans, suite au lancement d'une vaste offensive rebelle contre les positions de l'armée dans les quartiers contrôlés par le gouvernement, dans l'ouest de la ville.
L'offensive rebelle vise à briser le siège gouvernemental, qui enserre les quartiers tenus par les rebelles dans l'est d'Alep.
Les rebelles ont réussi à pénétrer dans les faubourgs d'Assad et la ville de Menyan dans l'ouest d'Alep, mais l'armée a repris Menyan dimanche, et a affirmé avoir encerclé les rebelles retranchés à Assad.
L'armée syrienne a indiqué lundi qu'au moins 84 civils avaient été tués et 280 autres blessés depuis vendredi par les attaques incessantes des rebelles.
Ce nombre élevé de victimes a été causé par un bombardement dans lequel les rebelles ont lancé une centaine d'obus de mortier, 50 missiles Grad et 20 barils explosifs sur les quartiers contrôlés par le gouvernement dans l'ouest d'Alep, a dit l'armée dans un communiqué.
L'armée a également fait état d'une attaque aux armes chimiques, commise dimanche par les rebelles contre une académie militaire et un quartier résidentiel de l'ouest d'Alep, et au cours de laquelle 48 personnes ont souffert de crises d'étouffement et de difficultés respiratoires.
L'armée syrienne assiège les quartiers rebelles d'Alep depuis plusieurs mois. Elle a appelé les rebelles à se rendre ou à quitter l'est d'Alep pour une autre zone tenue par les rebelles dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays.
Le gouvernement syrien a accusé les rebelles d'empêcher les civils - quelque 250 000 personnes - et les combattants souhaitant déserter de quitter la ville.
Des observateurs estiment qu'Alep s'apprête à devenir le champ de bataille décisif de la crise syrienne, et que le vainqueur sera en mesure de dicter les conditions de règlement du conflit, dans la mesure où tous les groupes armés soutenus par des puissances régionales ou internationales sont présents dans la province. Ce sont cependant les civils qui paient le prix de ce conflit.