Dernière mise à jour à 08h27 le 31/10
La Moldavie organise ce dimanche une élection présidentielle au suffrage universel direct, un grand changement par rapport aux 16 dernières années où le chef d'Etat était élu par le Parlement.
Quelque trois millions d'électeurs sont appelés à se rendre aux urnes pour élire leur nouveau président, en pleine tension entre les camps pro-russe et pro-européen dans cette ancienne république soviétique enclavée entre la Roumanie et l'Ukraine.
Neuf candidats sont en lice, dont trois indépendants. Les principaux candidats sont le pro-russe Igor Dodon, chef du Parti des socialistes (PSRM), et l'ancienne ministre de l'Education Maia Sandu, dirigeante du parti Action et Solidarité, qui soutient une coopération plus étroite avec l'Union européenne.
Le candidat du Parti démocrate (PDM, au pouvoir), l'ancien président Marian Lupu, a annoncé plus tôt cette semaine qu'il se retirait de la course afin de "consolider" le bloc des partisans du choix européen.
Selon un sondage mené le 21 octobre par une association indépendante, les intentions de vote en faveur de M. Dodon étaient de 40,5% contre 13% à Mme Sandu.
La Moldavie est toujours plongée dans les méandres d'un scandale de corruption qui a vu un milliard de dollars disparaître du système bancaire, soit environ 10% du PIB du pays. Ce scandale a suscité l'an dernier des manifestations de grande ampleur, compromis la confiance en la classe politique pro-européenne et en partie contribué à la hausse de la popularité des socialistes.