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Le chef de l'humanitaire de l'ONU appelle le Conseil de sécurité à agir pour la Syrie

Xinhua | 30.09.2016 11h19

A l'occasion d'une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Syrie, le chef de l'humanitaire de l'Organisation, Stephen O'Brien, a demandé jeudi au Conseil d'agir et de cesser de tolérer les violations du droit humanitaire dans ce pays.

"La Syrie saigne. Ses citoyens sont en train de mourir. Nous avons tous entendu leur appel à l'aide. En tant qu'humanitaires, nous faisons tout ce que nous pouvons. La semaine dernière, les dirigeants du monde sont venus à New York, se sont assis autour de cette table et se sont réunis dans des réunions au niveau ministériel, sans résultats tangibles", a dit M. O'Brien dans un discours devant les 15 membres du Conseil.

"Au contraire, alors que les dirigeants du monde étaient réunis, la violence a augmenté, davantage de civils et de travailleurs humanitaires ont été tués. Il est temps de dénoncer les responsables. Il est temps que ce Conseil cesse de tolérer le mépris total des dispositions les plus élémentaires du droit international humanitaire", a-t-il ajouté.

"Donc, je demande au Conseil d'agir maintenant(...) de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à cette violence", a encore dit M. O'Brien en s'adressant aux membres du Conseil. "C'est à vous d'inverser la tendance, de créer les conditions de l'aide pour atteindre toutes les personnes dans le besoin, de mettre fin aux sièges, de rétablir le dialogue politique, et de mettre un terme à la guerre".

Le chef de l'humanitaire de l'ONU a souligné que les sept derniers jours avaient vu une intensification des attaques à travers le pays. "Des frappes aériennes à Deir ez-Zor en passant par les frappes aériennes et attaques terrestres à Alep, Hama, Homs, Idlib, dans le Grand Damas et dans d'autres gouvernorats, les combats se sont intensifiés en dépit d'une accalmie d'une semaine lorsque la cessation des hostilités a été rétablie, avec toutefois des violations de tous les côtés", a-t-il dit.

"Nulle part les combats n'ont été plus intenses ces derniers jours que dans l'est d'Alep. Suite à l'annonce par le ministère syrien de la Défense d'une offensive le 22 septembre, on estime que quelque 320 civils ont été tués et 765 blessés au cours des premiers jours" de cette offensive, a ajouté M. O'Brien.

Le chef de l'humanitaire s'est dit consterné, triste, frustré et en colère face à cette situation et dénoncé "une honte humanitaire".

"Les habitants de la Syrie, et plus récemment les gens de l'est d'Alep, sont de plus en plus soumis aux privations, aux maladies et à la mort", a-t-il déclaré.

"Il est légitime de se poser la question de savoir s'il y a un niveau de destruction meurtrière en Syrie qui pourrait inciter les parties à ce conflit, et par extension la communauté internationale, à tracer une ligne rouge ne devant pas être franchie", a-t-il demandé. "Il s'agit d'un test critique de la capacité et de la volonté de ceux dans cette salle à prendre une décision et à prendre des mesures".

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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