Dernière mise à jour à 08h19 le 08/09
Une "offensive" prévue par la Turquie contre les groupes terroristes, dont le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), illégal en Turquie, suggère que de nouvelles opérations transfrontalières pourraient avoir lieu dans un avenir proche, y compris dans le nord de l'Irak, selon des analystes.
Le Premier ministre turc Binali Yildirim s'est engagé dimanche à poursuivre une politique "offensive" dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme, avec pour objectif de débusquer et d'éliminer tous les terroristes.
"Si nous ne le faisons pas, nous devrons continuer à vivre avec la menace du terrorisme", a-t-il déclaré au cours d'une visite auprès des troupes chargées de la lutte contre les activistes du PKK.
Le PKK et l'Etat islamique (EI) sont accusés d'être à l'origine de la vague d'attentats qui secoue la Turquie depuis un an, et qui a causé de lourdes pertes.
Ankara et le PKK ont recommencé à s'affronter en juillet dernier, faisant voler en éclat un processus de paix engagé depuis deux ans. La Turquie a également annoncé dimanche avoir chassé tous les éléments de l'EI de la frontière syro-turque, grâce à l'opération Bouclier de l'Euphrate, au cours de laquelle l'armée turque a déployé le 24 août dernier du matériel et des unités des forces spéciales dans le nord de la Syrie.
Des analystes ont déclaré que le discours du Premier ministre était un signe de la volonté d'Ankara de lancer davantage d'opérations transfrontalières, avec pour cibles probables la ville de Mossoul et les camps du PKK dans le nord de l'Irak.
De fait, les avions de combat turcs ne survolent pour l'instant le nord de l'Irak que pour bombarder les positions du PKK.