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Les Finlandais sont de moins en moins nombreux à demander un référendum sur l'adhésion à l'OTAN à la suite du Brexit

Xinhua | 11.07.2016 08h18

Le résultat du référendum britannique sur la sortie de l'Union européenne (UE) semble avoir influencé la décision des Finlandais en ce qui concerne l'organisation d'un référendum sur l'adhésion de la Finlande à l'OTAN.

L'idée d'organiser un référendum sur l'adhésion à l'OTAN a perdu des soutiens, selon deux sondages commandés par la société de radiodiffusion nationale finlandaise Yle et MTV et le quotidien Aamulethi. Les résultats ont été publiés simultanément vendredi.

D'après les sondages, 42% des Finlandais sont pour l'organisation d'un référendum sur l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, contre 48% auparavant. Il y a tout juste un an et demi, un sondage réalisé par Yle avait estimé que 62% des Finlandais souhaitaient un référendum.

Le président finlandais Sauli Niinisto a estimé à plusieurs reprises dernièrement qu'un référendum devrait être organisé pour décider si la Finlande devrait déposer une candidature d'adhésion à l'OTAN.

Cependant, certains observateurs estiment que les partisans de l'adhésion à l'OTAN feraient mieux de laisser le parlement approuver cette décision, car une majorité de Finlandais reste contre l'adhésion à cette alliance militaire.

Le référendum est majoritairement demandé par les opposants au projet, qui espèrent qu'un référendum enterrerait la question une fois pour toutes. Mais le référendum qui a eu lieu récemment au Royaume-Uni a montré que cela pourrait ne pas être une bonne solution.

"Le Brexit a montré que les référendums en cas de situation difficile peuvent aboutir à des résultats qui n'ont pas été bien pensés", a estimé Mika Aaltola, directeur des programmes de recherche de l'Institut finlandais des Affaires internationales.

M. Aaltola a déclaré à Aamulehti que la démocratie représentative avait gagné en réputation, à l'inverse des référendums.

Selon M. Aaltola, certaines personnes en Finlande ont considéré l'adhésion à l'OTAN comme une alternative à l'adhésion à l'UE. "Mais à présent, le sentiment de sécurité associé à l'UE s'est peut-être évaporé", a-t-il estimé.

Il a indiqué que le soutien à l'adhésion à l'OTAN est à présent plus fort, du moins quand les sondés sont également interrogés sur ce qu'ils pensent de l'adhésion à l'UE.

Dans le dernier sondage MTV-AL, 29% des sondés ont estimé que la Finlande devrait rester dans l'UE et rejoindre l'OTAN, et 9% des sondés ont déclaré que la Finlande devrait quitter l'UE et rejoindre l'OTAN. En tout, 38% des sondés ont soutenu l'adhésion à l'OTAN, le chiffre le plus important jamais atteint en Finlande.

Tapio Raunio, professeur de sciences politiques à l'Université de Tampere, a indiqué vendredi que l'opposition à l'OTAN était étonnamment stable en Finlande, quelle que soit la situation internationale.

M. Raunio a indiqué à Aamulehti que l'opposition à l'OTAN s'expliquait par la longue tradition de non-alignement de la Finlande.

Il a également noté que les dirigeants finlandais ne manifestent pas ouvertement leur soutien à l'adhésion à l'OTAN. Seul le parti conservateur y est favorable, mais il n'a pas lancé de campagne à ce sujet.

M. Raunio a indiqué qu'il ne croyait pas que l'OTAN serait un thème des prochaines élections législatives dans trois ans.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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