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Alexis Tsipras : "Nous avons besoin de plus d'Europe et d'une meilleure Europe"

Xinhua | 23.06.2016 08h24

Lors d'un discours, mercredi, devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) réunie en session d'été à Strasbourg, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a estimé que "l'Europe a urgemment besoin d'un nouveau contrat social" pour dépasser la crise qui secoue le Vieux continent.

"Nous avons besoin de plus d'Europe et d'une meilleure Europe", a-t-il plaidé.

"Je me présente devant vous à la veille du référendum britannique sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Un référendum qui montre combien la crise de l'Europe est profonde. Quel que soit son résultat, les dégâts pour notre maison commune sont considérables". a déclaré le Premier ministre Tsipras devant des représentants des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe (CoE).

"L'échec de la politique d'austérité est une réalité. On dénombre 22 millions de chômeurs en Europe dont près de la moitié sont des chômeurs de longue durée. Cela nous prouve que la crise n'est pas derrière nous. Ce chiffre a doublé depuis 2008", a-t-il poursuivi.

Pour le chef du gouvernement grec, "l'abaissement du niveau de vie des Européens", "les différences entre les pays du nord et les pays du sud qui s'accentuent", "le repli national devenu la norme", "le retour du fanatisme et du nationalisme", "la menace politique de l'extrême droite" sont autant de symptômes d'une "Europe qui ne peut pas convaincre les peuples qu'il faut la renforcer".

"Nous devons changer de cap et nous devons le faire très rapidement", a-t-il asséné.

"Comme la crise économique, la crise des réfugiés, la crise des migrants nous mettent au défi de les affronter avec des mécanismes communs (...) Près de 60 000 réfugiés et migrants se trouvent toujours en Grèce. Ce chiffre peut vous paraître dérisoire. Pourtant, rapporté à la population du pays, il équivaut à 580 000 personnes pour l'Allemagne, et 500 000 pour la France", a affirmé le Premier ministre hellène devant les parlementaires qui, mardi, ont voté une résolution appelant à la pleine reconnaissance de la crise des réfugiés en Grèce comme un problème européen.

"Les procédures de gestion doivent être améliorées", a concédé le Premier ministre grec. Avant d'insister : "Nous attendons que nos partenaires assument leur part de responsabilités et assurent une répartition équitable de l'accueil des réfugiés et des migrants au sein de l'Europe. Il faut une accélération substantielle de leur relocalisation".

Interrogé à l'issue de son discours par le chef de file du parti des conservateurs européens sur les causes de la crise économique, M. Tsipras a par ailleurs estimé que si "une grande partie des erreurs incombe à la Grèce" , "l'erreur principale de l'Union européenne est de ne pas avoir fait confiance aux institutions européennes et laissé les technocrates prendre les décisions".

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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