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Le HCR enregistre plus de 65 millions de déplacés forcés

Xinhua | 21.06.2016 08h15

Quelque 65,3 millions de personnes étaient déracinées à la fin de l'année 2015, franchissant pour la première fois le seuil des 60 millions de personnes contraintes de se déplacer, a déclaré lundi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Selon le rapport annuel du HCR sur les tendances mondiales, qui analyse les déplacements forcés dans le monde entier, un être humain sur 113 est aujourd'hui soit déraciné, soit demandeur d'asile, déplacé interne ou réfugié, par rapport à la population totale globale comptant 7,349 milliards d'habitants.

Le total de 65,3 millions comprend 3,2 millions de personnes dans les pays industrialisés qui, à la fin 2015, étaient en attente d'une décision en matière d'asile, 21,3 millions de réfugiés à travers le monde et 40,8 millions de personnes contraintes de fuir leurs foyers tout en restant au sein des frontières de leur propre pays, a précisé le rapport.

La Colombie avec 6,9 millions, la Syrie avec 6,6 millions et l'Irak avec 4,4 millions de déplacés comptent quant à eux le plus grand nombre de personnes déplacées internes. Le Yémen a généré le plus grand nombre de nouveaux déplacés internes en 2015 - 2,5 millions de personnes, soit 9% de sa population, selon la même source.

Le déplacement forcé est en hausse depuis au moins le milieu des années 1990 dans la plupart des régions mais, ces cinq dernières années, le rythme s'est accru. A la fin 2005, le HCR enregistrait en moyenne six personnes déracinées chaque minute. Aujourd'hui, ce nombre est de 24 par minute, soit presque le double de la fréquence habituelle de la respiration d'un adulte.

"Davantage de personnes sont déracinées par la guerre et la persécution, ce qui est déjà inquiétant en soi, mais surtout les facteurs menaçant les réfugiés se multiplient également", a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

La croissance de ce rythme s'explique par trois raisons : les situations provoquant d'importants flux de réfugiés durent plus longtemps, de nouvelles situations dramatiques ou des reprises de conflits se produisent fréquemment, et enfin le rythme auquel des solutions sont trouvées pour les réfugiés et les personnes déplacées internes est en baisse depuis la fin de la Guerre froide, a conclu le HCR.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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