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France: Manuel Valls récuse tout manquement dans le suivi de l'homme qui a assassiné deux policiers lundi

Xinhua | 16.06.2016 09h39

Deux jours après l'assassinat d'un couple de policiers en région parisienne, le Premier ministre français Manuel Valls a récusé tout manquement dans le suivi de l'assassin, qui avait été condamné en 2013 pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes et faisait aussi l'objet d'une fiche S.

"Je ne laisserai pas dire qu'il y a eu de la part de nos forces chargées de la lutte contre le terrorisme la moindre négligence ni le moindre manque de discernement", a déclaré mercredi matin sur France Inter le chef du gouvernement français.

Le Premier ministre a néanmoins reconnu qu'"il y a toujours un échec quand il y a deux policiers qui sont assassinés dans ces conditions atroces".

Lundi soir, vers 20h30, Larossi Abballa, 25 ans, a tué de plusieurs coups de couteau à leur domicile de Magnanville (Yvelines) un policier et sa compagne secrétaire administrative dans un commissariat de police, avant d'être abattu par le corps d'élite de la police nationale, le Raid.

L'assassin avait déjà été condamné en 2013 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes" et était également fiché pour atteinte à la sûreté de l'Etat, rapporte la presse française.

A sa sortie de prison, les services de renseignement "n'avaient pour autant pas perdu sa trace", expliquait mardi la radio Europe 1, indiquant qu'ils "avaient même repéré depuis plusieurs mois son basculement vers l'organisation Etat islamique" et que "des investigations étaient même en cours".

Mercredi, M. Valls a souligné qu'après avoir purgé sa peine et effectué sa mise à l'épreuve Larossi Abballa avait "été de nouveau placé sous écoute téléphonique cette année", mais que "ces interceptions n'ont pas permis de détecter un éventuel passage à l'acte".

Enfin, le Premier ministre a écarté l'idée portée par la droite de créer des centres de rétention pour les personnes radicalisées n'ayant pas été condamnées.

"Vouloir confondre les mesures de surveillance et les mesures d'enfermement est dangereux et affaiblirait la lutte antiterroriste", a-t-il conclu.

Une minute de silence sera observée mercredi à midi dans tous les services du ministère de l'Intérieur, dans tous les commissariats du pays ainsi qu'à Magnanville, en mémoire des deux policiers.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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