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Netanyahu déclare qu'il n'acceptera "jamais" l'Initiative de paix arabe dans son texte d'origine

Xinhua | 14.06.2016 08h36

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré lundi aux ministres de son parti, le Likoud (droite), qu'Israël n'acceptera jamais l'Initiative de paix arabe dans son texte d'origine comme base pour une paix avec les Palestiniens, ont rapporté les médias israéliens.

M. Netanyahu a déclaré aux membres du parti Likoud, lors d'une réunion à huis-clos, que la formulation actuelle de l'Initiative de paix arabe, proposée par l'Arabie saoudite en 2002 et adoptée par la Ligue arabe, n'était pas acceptable, et que des changements devraient y être apportés avant qu'Israël puisse l'accepter, a rapporté le quotidien Haaretz.

"Si les pays arabes comprennent qu'ils doivent amender l'Initiative de paix arabe conformément aux changements exigés par Israël, alors nous aurons une base de discussion", a déclaré M. Netanyahu, selon ce reportage citant deux sources présentes à cette réunion.

S'ils proposent l'Initiative de 2002 dans sa formulation d'origine, avec pour seule alternative "à prendre ou à laisser", alors Israël la refusera, a-t-il dit.

Concernant les changements réclamés par Israël, M. Netanyahu a dit aux membres de son parti que les aspects positifs de cette initiative comprenaient la volonté des pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël, mais il a dénoncé les "aspects négatifs" comme la demande qu'Israël respecte les frontières établies avant la guerre de 1967, et la question des réfugiés palestiniens qui ont fui Israël dans la guerre de 1948.

Israël occupe des territoires en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, dans la bande de Gaza et dans les plateaux du Golan, auparavant détenus par des pays arabes voisins, depuis la Guerre des Six jours au Proche-Orient en 1967.

L'initiative de 2002 lancée par l'Arabie saoudite prévoit que tous les pays arabes signent des accords de paix avec Israël et normalisent leurs relations avec l'État hébreu si ce dernier parvient à un accord de paix avec les Palestiniens et à la création d'un État palestinien, sur la base des frontières de 1967, avec des possibilités d'échange de territoire et une solution décidée d'un commun accord à la question des réfugiés.

Il y a deux semaines, lors de l'investiture du ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman (politiquement considéré comme un "faucon"), M. Netanyahu a exprimé une opinion positive sur l'Initiative de paix arabe.

"L'Initiative de paix arabe comprend dans son ensemble des éléments positifs qui peuvent aider à rétablir des négociations constructives avec les Palestiniens", avait déclaré alors M. Netanyahu aux journalistes.

Cette initiative devrait être modernisée pour "tenir compte des changement très importants" survenus dans la région depuis 2002, tout en maintenant "l'objectif d'un commun accord sur une solution à deux États pour deux peuples", a-t-il indiqué.

MM. Netanyahu et Lieberman ont tous deux bien accueilli les déclarations le mois dernier du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, qui s'est déclaré favorable à une reprise des discussions de paix entre Israël et les Palestiniens sous la médiation des pays arabes et en particulier de l'Égypte.

Ces propos s'inscrivent dans le contexte du refus par Israël d'une proposition française pour un sommet pour la paix, que la France compte organiser plus tard dans l'année, dans l'espoir que ce forum conduise à une reprise des pourparlers de paix.

Les Palestiniens ont exprimé leur soutien à l'initiative française, tandis que les responsables israéliens ont déclaré de manière répétée que les forums internationaux ne conduisaient pas à des négociations directes, et qu'ils fourniraient aux Palestiniens une excuse pour éviter des discussions directes.

Le dernier round de pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens, sous la médiation des États-Unis, s'est achevé de manière abrupte et sans résultats en avril 2014.

Les pressions internationales pour relancer les pourparlers font suite à neuf mois de violences constantes, qui ont tué 32 Israéliens et 205 Palestiniens, alors que l'État hébreu est dirigé par l'un de ses gouvernements les plus à droite à ce jour.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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