Moscou et Séoul appellent à la dénucléarisation de la Péninsule coréenne

La Russie et la République de Corée ont appelé lundi à la dénucléarisation de la Péninsule coréenne.

"Nous avons réaffirmé l'engagement des deux pays vis-à-vis de l'objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne et à cet égard avons souligné que la Russie et la Corée du Sud n'accepteront pas le statut nucléaire autoproclamé de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC)", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, après une réunion avec son homologue sud-coréen, Yun Byung-se, à Moscou.

M. Lavrov a ajouté que la Russie souhaite voir la Résolution 2270 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée en mars dernier entièrement mise en place afin de réfréner les programmes nucléaires et de missiles de la RPDC.

"Nous considérons inacceptable de transformer la région en une zone de confrontation, car tous les problèmes devraient être résolus par les négociations", a souligné M. Lavrov.

M. Yun a ajouté que Séoul considérait le dossier du nucléaire de la RPDC comme "le plus grand obstacle" à l'amélioration de la coopération entre Moscou et Séoul et au renforcement de la paix et de la prospérité de la région, et une menace pour la communauté internationale.

"La RPDC recule en ne mettant pas un terme à ses inspirations d'obtenir le potentiel nucléaire... Nous considérons nécessaire d'orienter la RPDC sur une route correcte en joignant les efforts de la communauté internationale afin de soutenir la pleine observation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a ajouté M. Yun.

Les ministres ont également discuté de la coopération bilatérale dans les domaines tels que l'énergie, le nucléaire, les infrastructures portières et la pêche, ainsi que des perspectives d'établissement d'une zone de libre-échange entre la République de Corée et l'Union Economique Eurasienne dirigée par la Russie.

La visite de M. Yun est la première effectuée par un ministre sud-coréen des Affaires étrangères en Russie en cinq ans. Il a qualifié cette visite d'opportunité de faire des efforts diplomatiques pour faire pression sur Pyongyang afin que ce dernier mette un terme à son programme nucléaire.