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Renzi et Merkel mettent en garde contre de nouvelles fermetures des frontières internes de l'UE

Xinhua | 06.05.2016 13h44

Le Premier ministre italien Matteo Renzi et la chancelière allemande Angela Merkel ont mis en garde jeudi contre de nouvelles fermetures des frontières internes au sein de l'Union européenne (UE) en tant que solution à la crise migratoire.

Après s'être entretenus à Rome, les deux dirigeants ont exprimé leur opposition au plan autrichien de construire une clôture au col du Brenner, à la frontière entre l'Autriche et l'Italie.

"Nous (en tant qu'Italiens) avons exprimé notre claire opposition, et de certaine manière notre choc, suite à certaines positions qu'ont prises nos amis autrichiens (sur le col du Brenner)", a déclaré M. Renzi lors d'une conférence de presse conjointe tenue à l'issue de la rencontre.

Quelque 26.000 migrants et réfugiés ont jusqu'ici atteint l'Italie, a souligné le Premier ministre italien.

"Nous ne pouvons pas nous laisser tomber les uns les autres, et nous ne devons pas fermer les frontières qui ne sont pas (des frontières) externes de l'Union européenne", a déclaré Mme Merkel lors de la conférence de presse.

"Les frontières extérieures de l'UE s'étendent de la Méditerranée au Pôle Nord (...) Soit nous sommes capables de les protéger tous ensemble, soit nous allons retomber dans le nationalisme et perdre notre liberté de circulation des personnes et des affaires", a-t-elle noté.

Les deux dirigeants ont également discuté d'un dossier baptisé "Migration Compact", que l'Italie a récemment soumis à ses partenaires de l'UE.

Dans ce dossier, l'Italie suggère que l'UE offre une aide financière aux pays africains afin de les aider à renforcer les contrôles aux frontières et à limiter les flux de migrants et de réfugiés vers l'Europe.

Cette proposition a été modelée sur le récent accord signé entre l'UE et la Turquie. Le cabinet italien suggère également qu'une telle aide financière pourrait être financée via l'émission d'obligations de l'UE, ce à quoi l'Allemagne s'est opposée.

Les deux pays sont restés divisés sur la manière de financer ce plan, a avoué jeudi Matteo Renzi.

Ils ont cependant convenu qu'il existait un besoin de développer une politique spécifique envers les pays africains d'où proviennent ou d'où transitent les migrants et les réfugiés.

Il est crucial pour l'UE d'investir en Afrique en matière d'aide au développement, de coopération internationale et d'emploi, si nous voulons que le problème soit résolu sur le long terme", a souligné M. Renzi.

"L'Italie souhaite une stratégie à long terme, et nous croyons que l'UE doit prendre la tête de cette opération", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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